Comme dans ses habitudes et via son compte Twitter, le député national élu de la circonscription de Kananga Claudel André Lubaya a usé de sa plume pour interpeller l’Union Sacrée de la Nation au sujet des Entreprises publiques de l’Etat. « Que les politiciens en quête d’argent se contentent des postes politiques et se désengagent de la gouvernance des entreprises », écrit-il.
Dans son message, le Président du parti Union Démocratique Africaine (UDA Originelle) explique que : « Depuis le Dialogue inter congolais de Sun City, les entreprises publiques ont été réduites en simple butin à partager entre clans politiques au détriment de l’intérêt général et au mépris des principes universels de gouvernance d’entreprise et des bonnes pratiques en la matière. Ce modèle ruineux et défaillant qui n’en est pas un du reste, a démontré toutes ses limites. Gécamines, MIBA, OKIMO, LAC, SNCC, RVA, CMDC, RVF, RVM, OGEFREM, BUKANGA LONZO et autres ont été, au fils du temps, transformées en champs de ruines par des mandataires véreux, politiciens ou partisans des politiciens, nommés sur base de leur activisme outrancier et protégés par des parapluies politiques, bénéficiaires des opérations retour ».
#RDC L’expérience lointaine (zaïrianisation) et récente (2004-2018) renseigne que la plus grave erreur à ne pas commettre, c’est de nommer des politiciens à la tête des entreprises publiques, du reste en faillite latente. Ils vont achever ce qu’il en reste pic.twitter.com/wAjqDfZlPI
— Lubaya Claudel André (@LubayaClaudel) October 19, 2021
Au député national de relever que « Malgré les reformes réalisées dans ce domaine avec la promulgation de la Loi N°8/008 du 7 juillet 2008, il n’y a aucune avancée ; ces entités économiques sont toutes inopérantes et partant, non compétitives. Insolvables et quasiment toutes en faillite, bon nombre d’entre elles accumulent plusieurs arriérés de salaire de leurs employés, en violation de l’article 36 de la Constitution ».
Claudel Lubaya interpelle : « L’Union Sacrée de la Nation, présentée par le Président de la République comme une rupture avec l’ordre ancien, se doit de renoncer à la pratique nuisible de partage des entreprises publiques qui a ruiné l’économie du pays et entraîné la faillite de l’Etat. Que les politiciens en quête d’argent se contentent des postes politiques et se désengagent de la gouvernance des entreprises. C’est une des voies pour mettre fin à la corruption, la gabegie et l’impunité qui ont retardé le pays ».
Comme on le sait, la plupart des dirigeants de ces Entreprises publiques sont soit suspendus pour mauvaise gestion, soit en passe d’être bientôt remplacés dans le cadre d’une nouvelle mise en place et restructuration souhaitées par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi.
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi