Moins de 24 heures avec le début de publication de la fameuse enquête « Congo Hold-up » par Bloomberg, The Sentry et le consortium appelé Congo Hold-up, coordonné par le réseau de médias European Investigative Collaborations (EIC) ; les proches de Kabila ont dégainé de tous feux.
Contrairement à son présumé mythique silence, Joseph Kabila a réagi par des proches interposés. D’abord par sa porte-parole Barbara Nzimbi et ensuite dans une tribune sur son blog personnel par son ancien ambassadeur et conseiller diplomatique aujourd’hui en fuite du pays Kikaya Bin Karubi. En fin de compte, cette action rapide s’est pourtant révélée une malencontreuse réaction car ne dédouanant en rien l’ancien chef de l’Etat au contraire.
Pour la chargée de communication, il ne s’agit ni plus ni moins des « accusations non fondées, une fixation haineuse de certains médias et associations sur la personne du prédisent honoraire qui devient du Kabilabashing » et enfin une énième tentative de décrédibilisation et non la dernière. Kikaya Bin Karubi lui n’y va pas par quatre chemins, il faut laisser Kabila tranquille disait-il déjà et dans cette affaire BGFIBank/RDC, il ne s’agit que « du sensationnel réchauffé pour dénigrer Joseph Kabila https://kikayabinkarubi.net/2020/?p=1514 ».
« Alors que l’image et le nom du Président de la République honoraire sont utilisés abusivement comme produit d’appel pour tenter de crédibiliser cette démarche médiatique dont l’opportunité est questionnable, à trois ans près de la première alternance pacifique historique au sommet de l’Etat depuis l’indépendance du pays en 1960, aucune linge de ce rapport compilant d’après ces auteurs plus de trois millions de documents ne démontre l’implication factuelle ou même implicite de l’institution Président de la République qu’il a eu l’honneur de diriger pendant 18 ans. Sont cités une banque commerciale, des institutions nationales et des sociétés privées dont les responsables au moment des faits supposés sont identifiés et n’ont rien à voir avec la Présidence de la République d’époque » peut-on lire dans le communiqué de presse daté du 19 novembre 2021.
La conseillère en communication parle plus des institutions « Président et présidence de la République » pourtant incarnées 18 ans durant par Joseph Kabila qui ne sont impliquées ni « factuellement » ou même « implicitement » dans les documents compilés. Mais aussi d’une banque commerciale, des institutions nationales et des sociétés privées dont les responsables au moment des faits supposés sont identifiés et n’ont rien à voir avec la Présidence de la République d’époque.
Certes les institutions Président et présidence de la République représentées jadis par Kabila sont comptables solidairement des personnes nommément citées qui sont tous proches de l’ancien président. Elles n’ont pu bénéficier de toutes les passes possibles que grâce et au nom de l’ancien président Kabila.
Sinon, comment expliquer qu’à l’ouverture de cette filiale congolaise de la banque africaine BGFIBank RDC en 2010, la petite sœur de Joseph Kabila, Gloria Mteyu, se voit offrir 40% des parts pour lesquelles jusqu’en mai 2018 ; elle n’avait jamais payé ses parts qui s’élevaient à 15 millions de dollars, ladite somme ayant été avancée par la BGFI elle-même.
En plus, dès En 2013, c’est le frère adoptif de celui qui est alors président, Francis Selemani Mtwale, qui prend les rênes de la banque en devenant Directeur Général, un moment qui coïncide avec l’intensification des détournements présumés.
« Après les Panama, Pandora papers et autres qui ont exposé différentes pratiques financières dans le monde entier et cite différentes personnalités, il est étonnant que cette enquête ne cible que la personnalité du président honoraire de RDC. Cette fixation haineuse de certains médias et associations sur la personne du prédisent honoraire que certains ont conceptualisé en « Kabilabashing », toujours les mêmes et provenant du même espace géopolitique, est difficilement compréhensible quand on met en face de ces accusations non fondées, le bilan de la gestion salvatrice de ce digne fils d’Afrique qui a rendu ses lettres de noblesse à la République Démocratique du Congo à savoir : pacification-réunification-Constitution de 2006- Démocratisation avec trois cycles électoraux-relance économique et alternance pacifique historique » poursuit le communiqué signé Barbara Nzimbi.
Pour revenir Les Panama et Pandora papers, la propre sœur jumelle, Janette Kabila y est nommément citée. Comment également comprendre que « Sud Oil » société créée en 2008 par Pascal Kinduelo, un homme d’affaires proche de la famille Kabila, et qui deviendra Président du Conseil d’Administration de la BGFIBank RDC deux ans plus tard en 2010 détenait 60% de ses parts alors que les 40 autres pour cent étaient détenus par ses filles Mina et Lyvie Kinduelo.
Le gérant de cette société, David Ezekiel ; n’étant autre que le collaborateur de Francis Selemani Mtwale. Gloria Mteyu, sœur de Joseph Kabila était également ancien actionnaire de Sud Oil avant de couper les ponts avec la BGFI RDC, dont elle avait obtenu 40% du capital gratuitement en 2012.
« Le peuple congolais est appelé à ne pas succomber à cet énième tentative de décrédibilisation et non la dernière, à demeurer dans la vigilance tous azimuts et dans la sagesse patriotique face à cet acharnement injustifié de puissances occultes qui n’ont jamais digéré les choix courageux de souveraineté opérés sous la présidence de Joseph Kabila notamment en matière électorale et minière » conclut la conseillère en communication du président de la République honoraire.
En faisant appel au « peuple congolais » ; la conseillère en communication semble oublier que c’est ce peuple qui est victime des dénonciations qu’elle semble ignorer. C’est comme il en a été de la marche des caciques du PPRD contre le régime de Félix Tshisekedi qualifié de dictature. Une chose est certaine, on peut se moquer d’un peuple un temps mais pas tout le temps.