Epilogue d’un drame politico-familial Dix ans de prison ferme ont été requis par la Cour militaire de Kinshasa/Matete contre la major et commissaire supérieure de la police Carine Lokeso dans le procès de l’assassinat du jeune activiste pro-démocratie Rossy Mukendi Tshimanga.
Cette peine de servitude pénale lui ait infligée pour « violation des consignes » ayant conduit à l’assassinat dans l’enceinte de l’Eglise catholique Saint Benoit de la commune de Lemba le dimanche 25 février 2018 du jeune enseignant à l’Université pédagogique Nationale (UPN) lors de la 3ème marche des laïcs catholiques contre un 3ème possible mandat de Joseph Kabila à la tête du pays.
Malgré ses dénégations, Carine Lokeso a toujours été désignée par tous les témoins comme celle qui a donné l’ordre de tirer à bout portant et à balles réelles sur Rossy Tshimanga avec qui elle avait déjà eu affaire dans une autre manifestation.
Devant la même cour, un autre coaccusé, le Brigadier Tokis Nkumbo ; inculpé de meurtre et la violation des consignes, a vu le tribunal requérir contre lui la servitude pénale à perpétuité (prison à vie). Dix ans de servitude pénale principale pour violation des consignes, ont également été infligé à Franco Bivuala, garde du corps de la Commissaire supérieure Carine Lokeso, en fuite et jugé donc par contumace.
L’auditeur supérieur militaire a aussi requis la perpétuité à l’encontre des 3 autres officiers de la police nationale pour meurtre en participation en bande criminelle.
En guise de demande de réparation de cette tragédie, les parties civiles composées des membres de la famille de Rossy Mukendi ainsi que du Mouvement citoyen Debout Congolais dont il est un membre actif, ont réclamés 11 millions de dollars en guise de réparations des dommages causés ; ce à quoi, le Parquet n’oppose aucune objection.
Quoi qu’il en arrive, justice a été rendu à Rossy Mukendi mort pour la patrie. Et ce, même s’il laisse une veuve et des jeunes enfants sans soutien.
« Le chagrin de l’assassinat de son fils par le régime de Kinshasa, la séquestration de son corps par le pouvoir trois mois durant et les obsèques mouvementées auront tellement rongé son père Ferdinand Ignace Tshimanga qu’il en est mort d’épuisement et d’atroces souffrances » comme l’expliquait un autre camarade activiste proche de son fils.
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Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi