C’est à bord d’un jet privé affrété pour l’occasion que l’ancien Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat, Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi a quitté Kinshasa le 03 janvier 2022 pour des soins appropriés à l’étranger ; précisément en France où il possède des biens.
Dans ce voyage médical du président du parti politique Union pour la Nation Congolaise (UNC) où il est censé rester « un bon bout de temps », il est accompagné de son épouse Hamida Chatur, Michel Moto son assistant personnel et le Dr Maneno Riziki, son médecin personnel.
Bénéficiaire d’une mesure de liberté provisoire après sa condamnation à 13 ans de servitude pénale dans le dossier détournement des fonds lié au Programme de 100 Jours du Chef de l’Etat, Kamerhe a finalement été autorisé de quitter le pays.
De cette opération d’évacuation sanitaire, « tout s’est effectué dans une discrétion totale que même les services de l’aéroport international de la N’Djili n’en étaient pas informés » explique une source outrée de ce faveur inexpliqué pour un condamné. Ses proches par contre affirmant plutôt que c’est pour des raisons purement « médicales » et sur recommandation de ses médecins qu’il a été autorisé de sortir du pays.
Rappelons tout de même que sur le plus d’un an de son procès et incarcération, Kamerhe ne serait resté en prison que moins d’un mois ; car interné depuis lors dans un appartement aménagé du Centre Hospitalier catholique Nganda de Kinshasa Kintambo. Et pour cause, l’homme souffrirait des problèmes cardiaques qui ont vu se détériorer son état de santé.
Son co-accusé toujours en détention
Alors qu’il bénéficie de toutes les mesures de « mansuétudes » politique, son principal co-accusé, l’homme d’affaires libanais Samih Jammal, plus de 80 ans ; demeure toujours en prison malgré les demandes répétées d’une libération provisoire de ses avocats. En appel et vu son âge avancé, il avait été condamné à 6 ans détention.
Comme Kamerhe jadis et selon son avocat, Samih Jammal se trouve dans un centre médicalisé dépendant de la prison de Makala, mais dans un état préoccupant. « Nous nous réjouissons de la possibilité offerte à monsieur Kamerhe de pouvoir se soigner à l’étranger, en revanche nous ne comprenons absolument pas la décision de la Cour de cassation, les décisions prises par les gouvernements successifs et l’insensibilité qu’ils ont tous par rapport à la situation hautement dangereuse, inquiétante et grave de notre client » explique Me Jamal Taleb, avocat au Barreau de Paris et conseil de Samih Jamal.
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Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi