Après un premier report, l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs des 14 provinces serait-elle une fois de plus reportée aux calendes grecques ? Initialement prévues pour le 06 avril 2022, l’élection des Gouverneurs et vice-gouverneurs dans 14 provinces du pays avait été reportée à un mois plus tard, soit au 06 mai 2022 de suite « au problème de finalisation de la procédure de décaissement des fonds par la Banque Centrale ».
Ce message de report sans autres précisions était contenu dans le communiqué de Presse N°005/CENI/2022 de la centrale nationale des élections. Au même moment, la date limite du dépôt-enregistrement des candidats des plateformes comme ceux indépendants du jeudi 24 février 2022 respectée.
Il se ferait que la nouvelle échéance du 06 mai 2022 risque de ne pas être respectée une fois de plus, renvoyant cette élection dans les prochaines six mois qui correspondraient au début d’année 2023 qui marquera la grande année électorale pour le renouvellement de tous les mandats.
CENI contre Gouvernement, l’argent divise
Le nerf de la guerre c’est l’argent dit-on. Entre la CENI et le gouvernement, la question divise comme elle enflamme les contradictions. Et c’est « l’affaire » dite de « commande des nouveaux véhicules » au profit des 15 membres du nouveau bureau qui en est révélatrice de l’antagonisme.
Pour le ministère, les véhicules voulus par la CENI ne correspondant en rien à leur rang dans l’administration, de plus leur prix étant surévalué de 30 à 40 % ; pas question de débourser au gaspillage de l’argent public, préférant même vouloir payer directement la facture au concessionnaire choisi apprès l’appel de la BCECO.
Colère du nouveau président de la CENI Dénis Kadima qui accuse carrément le ministre des Finances de blocage en expliquant le fait de « n’avoir jamais reçu un seul rond » pour l’organisation des futures élections 2023 qui risquent de connaitre un problème.
Faux retorque le ministre Nicolas Kazadi pour qui le gouvernement a déjà déboursé plus de de 37 millions de dollars au profit de la CENI, cette somme couvrant les frais d’installation du nouveau bureau et l’apurement d’arriérés des salaires des agents sous l’époque Corneille Nangaa sans oublier le fonctionnement de la CENI entre décembre 2021 et février 2022.
Alors que le président de la CENI et le ministre des Finances restent divisés sur les termes de financement reçu à ce jour par la centrale électorale pour l’organisation des opérations électorales, une polémique renforcée par la sortie médiatique de Patricia Nseya, la rapporteuse du nouveau bureau pour qui : « La CENI n’a reçu que le budget de fonctionnement de novembre et décembre ainsi que celui de rémunération. Ce n’est pas avec ces deux budgets qu’on va organiser les opérations électorales ».
Et de renchérir que « Jusqu’à ce jour, la CENI n’a reçu aucun rond sur le budget d’investissement. Si vous voyez l’état actuel de notre bâtiment, ça vous renvoie déjà à ce que la CENI sollicite auprès du gouvernement ».
Ce combat des coqs entre la CENI et le Gouvernement a une autre explication : « l’autonomie financière et administrative » tant réclamée par la CENI selon la constitution et la loi organique de sa mise place comme un organe d’appui à la démocratie d’un côté. De l’autre le gouvernement qui veut une « orthodoxie financière » ne veut plus voir se remettre en place le même système de gaspillage de l’argent de l’Etat décrié sous Corneille Nangaa sans aucune possibilité de contrôle.
Nouvelle carte d’identité nationale ou carte d’électeur ?
La question est d’autant plus importante que c’est « depuis 1984 jusqu’aujourd’hui, il n’y a jamais eu d’identification de la population, une action le gouvernement entend entreprendre sans pour autant retarder l’organisation des élections » rappelle le premier ministre.
Si certains étapes laisseraient sous-entendre à un probable retard dans la tenue des élections de 2023, en parlant de la « mutualisation » des identifications, cela ne devrait pas retarder le processus selon le gouvernement. « Au départ, il était question de faire converger les 3 processus dont le recensement scientifique de la population, l’identification nationale pour la confection d’un fichier de la population et l’enrôlement des électeurs », rappelait pour sa part le ministre des Finances.
Ce qui a conduit le gouvernement à décider d’aller aux élections en 2023 avec la carte d’électeur actuelle. Et ce, pour s’en tenir à la feuille de route qui doit amener à l’organisation des élections dans « les délais constitutionnels ».
« Mais cela n’empêche qu’on puisse constituer le fichier national d’identification, nous estimons que c’est important que nous puissions (également) commencer ce processus vers la carte d’identité » expliquait le premier ministre Sama Lukonde.
« La CENI pouvant être mise à profit à côté de l’Office national d’identification de la population (ONIP) sans pour autant que chaque organe perde son autonomie », soulignait le Premier ministre qui a révélé que d’ores et déjà, « l’option (de la mutualisation) est levée (et) le décret adopté en Conseil des ministres ».
Pour Sama Lukonde, « Il faut lever toute équivoque entre le recensement voulu pour avoir un fichier d’identité national et permettre au peuple Congolais d’avoir finalement une carte d’identité, qui n’a rien à voir avec l’enrôlement des électeurs en vue de l’organisation des élections. Il s’agit de deux opérations tout à fait distinctes, qui ne vont pas se chevaucher ».
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi
Fille de journaliste et pionnier de l’indépendance Joseph Mbungu Nkandamana dit le « Mukandier » pour ses…
As every year, « Le Ministère Femmes Affranchies » is holding its « Mega Conference » in the City…
Comme chaque année, « Le Ministères Femmes Affranchies » organise sa « Méga Conférence » dans la Ville de…
Après l’acte odieux de vandalisme subit dans la nuit de dimanche à lundi, le mausolée…
Acte prémédité ou vandalisme sauvage, l’indignation est à son comble depuis la découverte le matin…
« Si Rome a souvent connu l’échec militaire sous la République, elle a toujours su se…