Il va débuter dans quelques instants une plénière marquant l’ouverture de la session de mars, une session décisive et de tous les enjeux, qui doit en principe être concentrée à la révision de la loi électorale.
Cette session es très déterminante car elle a une date qui doit fixer l’opinion sur la tenue ou non des élections en décembre 2023.
La date du 15 avril 2022 est très significative du fait qu’elle est une deadline à ne pas franchir selon les échos des couloirs des chancelleries.
Du maintien ou non de l’Etat de siège à l’Est du pays, des fissures au sein de la majorité à cause des objectifs qui ne restent plus les mêmes et des promesses non tenues quant à la désignation des mandataires des entreprises du portefeuille de l’État, de l’attente des diplomates qui ne veulent pas voir la date du 15 avril franchie sans qu’une position claire soit donnée quant à la révision de la loi électorale et sa promulgation etc., bref, tout semble crédibiliser l’idée selon laquelle la session qui s’ouvre ce jour sera de toutes les tensions.
Outre tous les éléments ci-haut évoqués, les contradictions entre les versions officielles et officieuses, sur l’état de santé du Chef de l’État, plongent l’opinion publique ou institutionnelle dans une incertitude qui ne pourrait être dissipée qu’avec le retour au pays du premier citoyen congolais.
Malgré toutes ces interrogations, les congolaises et congolais sont pendant ce temps préoccupés par un événement qui n’arrive pas tous les jours, l’arrivée prochaine du Souverain pontife sur le sol de Kimbangu, Lumumba, Kasa Vubu, Kimba et tant d’autres 37 ans après que l’un de ses prédécesseurs, le Pape Jean Paul II y ait foulé les pieds.
Somme toute, bien que la préoccupation majeure des congolais reste l’amélioration des conditions sociales de leur quotidien, le sérieux mis pour le traitement de la loi électorale pour laquelle le groupe de Henri-Thomas LOKONDO YOKA, paix à son âme, avait déjà fait un travail très remarquable et des propositions très pointues, reste une chance pour sauver la tenue des élections en décembre 2023.
Pour y parvenir, les présidents de deux chambres du parlement ont un devoir sacré de privilégier l’intérêt supérieur de la nation que les intérêts et calculs politiciens.
Dominick Xavio Tshimanga