Brièvement interpellé par l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) dans la journée du mercredi 13 avril 2022, le ministre en charge des Hydrocarbures du gouvernement Sama Lukonde ; Didier Budimbu Ntubuanga est ressorti libre jeudi 14 avril 2022 des locaux des services de sécurité à l’issue d’une audition de 24 heures dont l’objet n’a pas été dévoilé.
Président d’un petit parti politique « Autre vision du Congo » à l’acronyme bien trouvé « AVC » et allié de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), on dit Didier Budimbu Ntubuanga un ami « proche » de la famille biologique présidentielle. Il est le premier membre de l’actuel gouvernement en fonction à être interpellé et entendu par les puissants services de l’ANR.
Didier Budimbu s’était volontairement rendu de lui-même au bureau du N°1 de l’ANR, Jean-Hervé Mbelu Biosha le mercredi 13 avril 2022 sur une invitation pour une séance de travail. Mais selon des indiscrétions et contrairement aux bruits répandus sur un présumé détournements des fonds publics, après une nuit et une journée à l’ANR ; Didier Budimbu aurait été entendu sur des « soupçons d’atteinte à la sécurité nationale ».
Des questions lui ont été posées sur notamment ses relations avec une personne de nationalité israélienne dont le nom n’a pas été révélé et qui serait sous surveillance des services de sécurité. Dans ce même dossier, le secrétaire particulier du ministre Budimbu également interpellé aurait été auditionné.
Même si très peu d’informations ont filtré sur cette brève interpellation qui intervient après celle et l’arrestation de François Beya Kasonga finalement écroué à la Prison Centrale de Makala, on ne sait toujours pas de quoi est exactement reproché l’ancien Conseiller spécial de Félix Tshisekedi en matière de sécurité. Ce qui augmente les supputations et autres interrogations dans l’opinion publique sur ce qui se trame en réalité dans le cercle restreint du nouveau pouvoir de Kinshasa.
Un passé trouble…
C’est au lendemain du retrait de Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe de l’Accord de Genève et la naissance à Nairobi de la plateforme Cap pour le Changement (CACH) que Didier Budimbu apparait officiellement dans l’entourage de celui qui deviendra quelques jours plus tard le nouveau Chef de l’Etat à Kinshasa.
D’après certaines sources bien renseignés, l’actuel ministre des Hydrocarbures qui aurait un passé trouble lors de son passage dans la diaspora en Belgique serait devenu l’un des financiers de la campagne présidentielle de novembre 2018, ce qui lui a valu en guise de récompense un maroquin aussi important que celui des Hydrocarbures dont il n’avait ni connaissance ni expertise.
Selon un document en circulation sur les réseaux sociaux depuis plus d’une semaine, Didier Budimbu Ntubuanga aurait commis quelques des faits de petite délinquance, le genre de délits bénins mais fréquents dans les communautés étrangères en général et congolaise en particulier de la diaspora.
Une situation qui lui aurait valu une incarcération dans la célèbre prison bruxelloise de Forest durant un an soit du 09 juillet 2014 au 16 mars 2015 après une condamnation correctionnelle. Les motifs lui reproché étant « l’auteur ou coauteur, la connexion, l’escroquerie et le recel des objets (blanchissement) ».
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi