Un avis de recherce de la justice avec mandat d’amener auprès de tous les services de securité signé Sylvain Kaluila Muana, a été lancé par le Parquet Général Près la Cour d’Appel de Matete contre Pero Luwara ; en clandestinité depuis sa dernière sortie mediatique contre le Président de la République Félix Tshisekedi.
« Veuillez entreprendre d’intenses recherches en vue de retrouver le nommé Pero Luwara resident à Kinshasa, actuellement en fuite. L’interssé est poursuivi du chef d’offense au Chef de l’Etat, infraction prévue et punie par l’article 1er de l’Ordonnance -Loi n°300 du 16 décembre 1963 sur la répression des offenses envers le Chef de l’Etat. En cas de sa découverte, l’appréhender et l’acheminer sous bonne escorte au Parquet Général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete en vous référant au présent avis » peut-on y lire.
Déjà convoqué en avril dernier et poursuivi au Parquet de Kinshasa/Gombe pour « imputations dommageables » par la famille du ministre des Hydrocarbures Didier Budimbu, Pero Luwara est un habitué de buzz sur internet dans ses attaques contre les politiques qui frisent parfois la diffamation.
Des réactions diverses
Des opposants au régime de Tshisekedi à Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et des Médias qui a condamné les propos discourtois de Pero Luwara le 03 mai à l’occasion de la Journée mondiale de la Liberté de la Presse, c’est l’unanimité dans la désapprobation contre son comportement.
Convoqué devant la Commission de Discipline de ses pairs de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) afin de s’expliquer sur ses propos désobligeants, surement qu’il n’y rendra pas du fait de sa clandestinité.
L’analyste Joseph Bunduki Kabeya, journaliste ancien de l’ISTI et de l’OZRT s’interroge aussi « Pourquoi Luwara se cache-t-il ? Il devrait assumer sa liberté d’expression qu’il bafoue par ses propos discourtois. La liberté de la presse et la liberté d’expression ne sont pas des licences pour dire n’importe quoi, n’importe comment, n’importe quand. Toute liberté a ses limites comme la détention de droit entraine l’obligation des devoirs. Après son forfait, Luwara se cache. Veut-il créer un événement et crier ensuite à la persécution ? Que gagne-t-il en se comportant de la sorte ? Montrer qu’il est opposant ? Mais à quoi ? Dans les pays où la démocratie est implantée, l’opposition se fait sur base d’idées ou d’idéologie. Que veut Luwara au juste ? Un bad buzz ? Sa rhétorique a fait l’unanimité contre lui. Elle a néanmoins un mérite. Celui de secouer de leur torpeur la justice, les organes qui défendent la liberté de la presse afin de mettre un terme à ces dérives langagières qui se nichent sur les réseaux sociaux. La balle est dans leur camp afin de garantir l’existence d’un espace d’échanges contradictoires constructifs qui respectent l’autre dans sa qualité intrinsèque d’homme ou de femme ».
Un ancien enseignant de l’ISTI dans les années 1990 Mabiala Ma-Umba s’interroge :
« Affaire Pero Luwara : où sont les gardiens du temple ?
Une diatribe de Pero Luwara circule sur les réseaux sociaux. Sur un ton violent, ce journaliste diplômé de l’IFASIC en 2007, l’un des leaders d’opinion les plus en vue à Kinshasa, exprime son ras-le bol à l’égard du Président Tshisekedi. Pero Luwara se revendique de la « presse d’opinion » : il exprime ses positions et les assume ! Notons cependant que, dans toutes les grandes démocraties, un journaliste digne de ce nom doit, quelle que sa position, baser ses commentaires et opinions sur des faits, vérifiables et vérifiés. Il doit également se montrer respectueux de la loi et des normes du savoir-vivre en société. Quel que soit le pays où il exerce, un journaliste qui se respecte doit éviter d’attaquer la vie privée des autres. Il doit étayer ses prises de position par des faits, en évitant les insultes, la calomnie, la diffamation… La diatribe de Pero Luwara pourrait lui coûter un procès pour imputations dommageables, diffamation, outrage au Chef de l’Etat, etc. Le traduire en justice serait sans doute justifié, mais ce serait donner à cet événement l’importance qu’il ne mérite pas. Par principe, je suis contre l’arrestation des journalistes pour des opinions exprimées dans l’exercice de leurs fonctions mais la dépénalisation des délits de presse ne se justifie que si la profession est capable de s’autoréguler, de dénoncer elle-même les dérapages, de les sanctionner professionnellement et, de manière générale, de faire respecter la déontologie journalistique. Pero Luwara doit se justifier devant ses pairs et subir, s’il est reconnu coupable, les sanctions les plus sévères. Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) ainsi que le Comité d’éthique de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) doivent jouer leur rôle : ils doivent s’autosaisir et sévir contre les dérapages. L’Amicale des Anciens de l’ISTI/IFASIC, quoique n’étant pas une structure de régulation, doit également jouer son rôle, en rappelant à l’ordre, quand le besoin se fait sentir, ses membres qui commettent des impairs et qui risquent ainsi de ternir l’image de la « famille communicationnelle ». Ils doivent jouer leur rôle de « gardiens du temple » pour que le journalisme reste, comme aimait le dire Pr Malembe Tamandiak, fondateur de l’IFASIC, un « métier noble » qui contribue à favoriser la cohésion nationale et à faire avancer le débat démocratique ! ».
Mabiala Ma-Umba, Ancien Directeur de l’Education et de la Jeunesse à l’Organisation Internationale de la Francophonie
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