Face aux attaques récurrentes de la rébellion du Mouvement du 23 Mars dit M23 contre les positions des FARDC en province du Nord-Kivu, le Conseil Supérieur de la Défense et Sécurité présidé vendredi 27 mai 2022 à la Cité de l’Union Africaine (UA) par le Président de la République Félix Tshisekedi a décidé de plusieures mesures conservatoires.
Désormais, le M23 exclu du processus des consultations de paix de Nairobi entre la délégation de la RDC et les groupes armées locaux de l’Ituri, du Nord et Sud-Kivu est considéré comme terroriste et serait traité en tant que tel.
Une mise en garde est adressée au gouvernement du Rwanda pour le soutien avéré de son armée à ce mouvement rebelle, une attitude récidiviste visant à torpiller les efforts de pacification engagés dans le cadre du processus de Nairobi qui arrive à son terme et que plusieurs groupes armés, à l’exception du M23, se sont engagés sur la voie de la paix.
Et comme mesure conservatoire, une suspension immédiate des vols de la compagnie d’aviation Rwandair à destination de la RDC qui y en a pris acte ainsi que la convocation de l’ambassadeur du Rwanda accrédité à Kinshasa (Vincent Karega NDLR) pour lui notifier la désapprobation totale du pays dans cette situation.
La RDC a rappelé son engagement dans le cadre du processus du Nairobi conduit par le président Uhuru Kenyatta pour « construire une paix durable avec tous les pays de la communauté de l’Afrique de l’Est ».
Ces décisions gravissimes interviennent après tous les efforts de normalisation avec le Rwanda entrepris par Félix Tshisekedi depuis son accession au pouvoir mais sans succès. Mais aussi après que le Vice-premier ministre et ministre des Affaires Etrangères, Christophe Lutundula Apala ait dénoncé publiquement et sans hésitation la semaine dernière devant l’Union Africaine « qu’il n’y a point de doute, le Rwanda est directement impliqué aux côtés du M23 » après l’attaque du camp FARDC de Rumangabo.
Le Conseil supérieur de la Défense a dénoncé fermement cette « campagne de manipulation » ourdie par le Rwanda, en accusant l’Armée de la RDC de collaborer avec des forces négatives pour justifier son soutien au groupe terroriste du M23. Un double jeu du reste condamnée unanimement après cette énième résurgence du M23 et de ses parrains par l’Union Africaine, les Nations Unies, l’Union européenne, les Etats Unis et la Belgique.
Félix Tshisekedi a remercié la population pour son soutien à l’endroit des FARDC et de la PNC (Police Nationale Congolaise) qui assurent la protection du pays et l’intangibilité de ses frontières. L’invitation a été faite à la même population « à ne pas tomber dans le piège de l’ennemi, tout en préservant la paix qui règne entre les différentes communautés ».
Des voix encore plus radicales s’élèvent de partout dans les pays pour réclamer des sanctions plus sévères contre le Rwanda. Notamment l’érection d’un mur de séparation à la frontière avec ce pays comme celui entre les Etats-Unis et le Mexique. Mais également l’annulation de tous les accords économiques sur le raffinage de l’or et du coltan, l’interdiction d’exportation de tous minerais au Rwanda ainsi que la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays.
Face à la duplicité de Kigali sur son soutien au M23 alors que des effets militaires de son armée abandonnés par les assaillants du M23 en fuite ont été découverts sur le territoire congolais, et si le mécanisme indépendant de vérification confirme qu’un État frontalier de la RDC, quel qu’il soit, sert de base arrière aux terroristes du M23 et autres, les FARDC seront fondées d’exercer leur droit de poursuite aux fins de neutraliser toutes forces négatives.
Nul n’ignore les importants dégâts et autres effets collatéraux de cette agression comme les déplacements massifs de populations intérieures de la RDC, sans compter les incidents militaires entre le Rwanda et la RDC au risque de déclencher une guerre inévitable entre les deux pays.
Défaite par la Force de réaction Rapide conduite par feu le Colonel Mamadou Ndala d’heureuse mémoire en 2013, le M23 s’est réactivé d’une manière brusque ces dernières semaines en province du Nord-Kivu ; des territoires de Rutshuru au Ruwenzori le long de la bande frontalière du Rwanda en passant par le Parc national des Virunga, remettant ainsi en péril tous les efforts de paix entrepris depuis des années.
Si Kinshasa réitère sa volonté de rétablir l’autorité de l’État dans cette partie du pays, on attend toujours de Kigali une position claire sur la gestion de cette question. Après leur défaite militaire en 2013, réfugiés au Rwanda et en Ouganda à défaut de se réinsérer dans leurs pays d’origine, les éléments du M23 qui voulaient une réintégration au sein des FARDC ont repris les armes contre la RDC comme pour faire respecter ce qu’ils estiment être les engagements du gouvernement congolais. INACCEPTABLE !
A lire aussi : RDC : Attaques du M23, le Rwanda et les combats contre les FARDC et la MONUSCO https://www.afriwave.com/2022/05/27/rdc-attaques-du-m23-le-rwanda-et-les-combats-contre-les-fardc-et-la-monusco/
TSHIKUYI TUBABELA
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