Ce qui s’assemble se ressemble dit un adage. A moins d’une « mauvaise foi », ils sont nombreux à se réclamer de ce nouveau vocable d’opposants à Félix Tshisekedi. Décidément, la politique congolaise marche les pieds sur la tête, remplissant chaque jour qui passe son « panier à crabes » alors que 2023 se profile à l’horizon.
C’est le cas de Franck Diongo Shamba, président national du Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP). Bénéficiaire d’une grâce présidentielle de Félix Tshisekedi alors que Joseph Kabila l’avait emprisonné contre toutes les règles de la démocratie, l’ancien député national en est de ces « nouveaux opposants » déclarés au régime Tshisekedi.
C’est la suite même de sa démarche d’allégeance lors de sa visite dans la somptueuse résidence de Jean Marc Kabund du lundi 1er août 2022. Une démarche logique de son annonce publique du 20 juillet 2022 au très bien choisi lieu du Centre Interdiocésain catholique dans la commune de la Gombe comprenne qui pourra ; de quitter l’Union Sacrée de la Nation, la coalition politique autour du Chef de l’Etat.
Bien avant cette rencontre d’avec Kabund, Diongo qui se réclame être « l’oncle du Président de la République » devenu son « nouvel opposant » avait pris les soins de s’attaquer ouvertement à son « neveu » ; l’accusant de « s’être écarté de la ligne du combat tracé par le sphinx de Limete », feu Etienne Tshisekedi wa Mulumba » d’heureuse mémoire. Dans sa mauvaise foi aussi peut-être, Diongo déclare urbi ne « jamais endosser la responsabilité du bilan négatif de ce régime car n’ayant pas géré avec lui » et s’engage à combattre farouchement Félix Tshisekedi et son pouvoir « aux côtés du peuple souverain, par des voies démocratiques, afin d’obtenir le changement réel au pays tel que longtemps souhaité » par ce peuple et ses pères fondateurs.
Dans sa logique devenue « illogique » mais traduisant sa mauvaise foi, Franck Diongo dit se « désolidariser à la demande du peuple, du régime au pouvoir ». Mais de quel peuple parle-t-il enfin alors qu’il a été incapable de se faire réélire en 2018, le poids politique de son parti n’étant même pas connu dans le pays en dehors de la ville-capitale du pays Kinshasa.
Pour une mauvaise foi, Diongo en est une ; lui qui « espérait se faire nommer à la tête d’une entreprise de l’Etat faute d’être retourné à l’Assemblée nationale » chuchote sous anonymat un proche du pouvoir. Ajoutant sa part de confusion avec sa candidature annoncée aux présidentielles, Diongo déclare sans coup férir être « le porte-étendard de son parti à la présidentielle de 2023, son parti alignant les candidats à tous les niveaux aux élections prochaines ».
De Katumbi à Tshisekedi au retour dans l’opposition, le nouvel opposant brandit l’épouvantail de voir les élections « libres, justes, honnêtes, sincères, crédibles, transparentes et inclusives, dans le strict respect du délai constitutionnel ».
En attendant 2023, ce sont les moyens qui justifieront la fin de toutes choses !
TSHIKUYI TUBABELA