Le 7 novembre 2000, le Commandant Anselme Masasu Nindaga, ex-Conseiller en sécurité de Laurent-Désiré Kabila, est arrêté en compagnie de 120 autres soldats et officiers originaires du Kivu. Laurent Désiré Kabila les accuse d’avoir collaboré avec l’ennemi (les rebelles du RCD qui occupaient l’est du pays).
Quelques jours auparavant, la cité de Pweto venait de tomber et quelque 3.000 soldats gouvernementaux, parmi lesquels se trouvaient le jeune Général Joseph Kabila et le Général John Numbi, venaient de subir une cuisante défaite, au point de se replier vers la Zambie.
Pendant ce moment-là, Masasu Nindaga, 1er Vice-président de l’AFDL et ancien Conseiller en sécurité de LD Kabila, est en résidence surveillée à Kinshasa, après avoir passé 2 ans en prison à Buluwo (Katanga). Militaire de carrière, il se disait disponible et ouvert pour apporter son expertise. Ce 7 novembre, Masasu reçoit un coup de fil de Timothée Munkutu (ex-Auditeur Général des FARDC), pour se présenter à la Cour d’ordre militaire. Au lieu du rendez-vous, c’est le Colonel Eddy Kapend (chef de la sécurité de LD Kabila) qui l’attendait pour un message du Président.
Le Commandant Anselme Nindaga Masasu passera la nuit à l’auditorat militaire. Un de ses jeunes frères qui lui apportera à manger dans la soirée témoignera par la suite que Masasu était serein et lui aurait dit qu’il attendait recouvrer sa liberté. Il dira même à son jeune frère qu’à en croire les assurances reçues de Eddy Kapend, Mzée s’attendait à signer sa réhabilitation. Mais le lendemain matin, après avoir découvert que c’était un stratagème pour l’arrêter, Masasu va appeler sa femme pour lui dire au revoir.
En début d’après-midi, le Commandant Nindaga Masasu est conduit à la prison de GLM où il passera plus d’une semaine dans un des appartements de l’immeuble, sans être interrogé et sans droit de visite. Et c’est dans la nuit du 17 novembre qu’il est conduit, ligoté, au Katanga.
Le 24 novembre, après un procès très expéditif sous un arbre dans la localité dite Cotonnière (Katonie), près de Pweto, en présence de 4 officiers supérieurs de la Cour d’ordre militaire (COM), le Commandant Masasu Nindaga est exécuté. Il était alors âgé de 31 ans.
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