Rappelée à Kinshasa avant le 15 janvier 2023 courant pour consultation mais aussi être entendu pour des faits de « malversations financières » et justifier un « déficit de trésorerie » portant sur plus de 4 millions d’Euros, Mme Isabel Tshombe, Ambassadrice de la RDC en France se dit « droite dans ses bottes » et « sereine ».
L’on disait les relations exécrables entre le ministre de tutelle et son ambassadrice, mais pas jusqu’au niveau où la réponse de la convoquée ne laisse place à aucune ambiguïté en attendant de voir si elle se rendra à Kinshasa.
Dans un twitte presqu’au vitriol daté du 31 décembre 2022 elle écrit à l’endroit de son ministre de tutelle : « Sereine, rigoureuse et « droite dans mes bottes » je le reste. Dommage pour 1 note mouillée d’acide et réputée officielle muée en 1 secret de polichinelle sur la toile ! Est-ce fortuit ? Savoir dire non à 1 forfaiture à 1prix et je le paie. Rd à Kin, il n’y aura pas d’honneur perdu ! ».
Sereine, rigoureuse et «droite dans mes bottes»je le reste.Dommage pour1 note mouillée d’acide et réputée officielle muée en 1 secret de polichinelle sur la toile! Est-ce fortuit? Savoir dire non à 1 forfaiture à 1prix et je le paie. Rd à Kin, il n’y aura pas d’honneur perdu! pic.twitter.com/rxtOkE0fkD
— Isabel Machik Ruth TSHOMBE (@IsabelMachik) December 31, 2022
« Vu la gravité des faits », le chef de la diplomatie congolaise avait signifié à l’ambassadrice son « rappel à Kinshasa non seulement pour consultation, mais aussi et surtout pour être entendue sur ces malversations devant une commission de discipline ».
Les « malversations financières dont votre responsabilité personnelle semble engagée » porteraient sur un montant de 2 653 142,76 euros en 11 mois de gestion de l’ambassade, d’après les conclusions d’une mission de contrôle effectuée en novembre, écrit M. Lutundula dans cette note.
Outre cette somme, elle est appelée à justifier un « déficit de trésorerie » d’environ 1,8 million d’euros pour la « vente des passeports », les « frais de visas et autres actes de chancelleries » effectués pendant la période de janvier à novembre 2022, selon le document. Et sans compter le reproche de « non-versement au profit du trésor public » d’un montant de 2,5 millions d’euros pour les trois dernières années écoulées 2020, 2021 et 2022.
Qualifiant les accusations de son ministère de « forfaiture », celle qui est en poste officiellement depuis janvier 2022 réfute tout. Pourtant, elle se serait octroyée des avantages illicites exorbitants tout comme elle aurait donné les mêmes avantages aux membres du personnel diplomatique en termes de primes et autres aides financières selon la note signée Christophe Lutundula. Elle aurait en outre « transformé la caisse de l’ambassade en une caisse privée, gérée sans respect des principes élémentaires d’orthodoxie financière (…) au mépris des dispositions légales ».
Outre sa fonction d’ambassadrice auprès de la République Française, Mme Tshombe cumule la même fonction auprès de La Principauté de Monaco, de La Principauté d’Andorre et de La Délégation Permanente auprès de l’UNESCO à Paris.
Lire aussi : RDC : Ruth Isabel Machik Tshombe, une ambassadrice dans la tourmente ! https://www.afriwave.com/2022/12/30/rdc-ruth-isabel-machik-tshombe-une-ambassadrice-dans-la-tourmente/
Roger DIKU et Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi
