C’est en principe ce mardi 21 mars 2023 que le procès en audience foraine opposant l’Auditeur Général près la Haute Cour Militaire contre le prévenu Edouard Mwangachuchu Hizi, député national de son état et consorts ; devrait s’ouvrir à la Prison Centrale de Makala dans la commune de Selembao, son lieu de détention.
A peine ouvert et aussitôt renvoyé à la huitaine soit le mardi 28 mars 2023 courant pour une audience de plaidoirie contradictoire. Et pour cause ; l’absence des avocats-conseils à la séance d’ouverture qui aurait pu être consacrée à l’instruction du dossier avec présentation des objets saisis à son domicile de Kinshasa ainsi que dans sa concession minière de Bisunzu au Nord-Kivu ayant un rapport avec les infractions reprochées.
Lors de la première audience tenue la semaine dernière, la juridiction saisie avait rejeté toutes les exceptions et moyens de forme soulevés par les avocats du député relatifs à l’incompétence et à l’irrégularité de procédure ou à l’absence de caractère flagrante de l’infraction. La Haute cour avait également rejeté la demande d’Edouard Mwangachuchu tendant à obtenir une liberté provisoire ou une assignation en résidence surveillée. L’absence de ces mêmes avocats-conseils parait ni plus ni moins comme une stratégie des manœuvres dilatoires de sa part, question de faire passer le temps.
Dans le box des accusés et aux côtés de l’élu de Masisi, un autre prévenu ; le Commissaire principal Robert Mushamalirwa Balike qui avait eu la désignation d’office d’un avocat qui a obtenu une remise pour assurer sa défense. Avec son coprévenu, le député national Édouard Mwangachuchu sont soupçonnés d’entretenir des « présumés » liens avec les rebelles du M23.
Ils sont conjointement poursuivis pour les infractions de « participation à un mouvement insurrectionnel, incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline, détention illégale de munitions de guerre ». Deux cachettes d’armes de guerre ayant été découvertes dans la concession de sa mine ainsi que sa ferme dans le Masisi et aussi à son domicile privé à Kinshasa-Gombe, dans un contexte de guerre du M23.
Le temps de la splendeur et son rêve brisé !
Du temps de sa baronnie splendide à sa chute inattendue qui en entraînera beaucoup d’autres bientôt avec lui, Mwangachuchu avait un rêve caché ; celui de faire revenir en RDC le plus grand nombre des « banyarwanda » possible en les faisant accepter comme des citoyens Congolais à part entière. La stratégie espéré étant d’occuper le plus des terres pour les revendiquer dans un avenir proche par un nettoyage systématique des populations autochtones du Nord et Sud-Kivu pour les remplacer par des occupants venus d’ailleurs et du Rwanda ! Et pour y arriver, il fallait entrer par la politique et les œuvres sociales de tous genres.
Dans une vidéo virale circulant sur les réseaux sociaux et en parfaite langue « kinyarwanda », le député national Mwangachuchu bien qu’il se dise congolais, en des termes subliminaux ; fait comprendre ce qu’il est et ce qu’il veut : être congolais et diriger un jour le Congo. Même s’il n’a atteint son but qu’à moitié politiquement en devenant député national, ce notable craint que redouté a pourtant atteint son but mais économiquement en régnant en baron absolu sur le COLTAN du Congo qu’il fournissait directement au Rwanda sans contrôle aucun de l’Etat congolais, et du coup faisant de ce pays le premier producteur et exportateur mondial de ce minerai stratégique.
Et pour y parvenir, il lui fallait la complicité de certains soi-disant congolais sous le règne de Joseph Kabila en lui accordant pour des longues années le monopole d’exploitation du coltan de Masisi. Sans pour autant connaitre la langue « kinyarwanda », nous en avons obtenu une traduction sommaire ci-dessous :
Le rêve caché et aujourd’hui brisé net de Mwangachuchu de diriger un jour le Congo (Traduction)
« J’ai l’idée de diriger ce pays un jour. Je me ferai voter comme les autres car personne n’est né avec interdiction de ne pas faire ce que les autres font. Mon souhait quand je vieillirai est de vivre dans ma ferme puis voyager dans d’autres pays que je n’ai pas encore connu. Autre chose je dois écrire notre histoire écrire mon vécu, écrire ce que j’ai vu pour que nos enfants en bénéficie [histoire et enfants banyarwanda, NDLR]. Mon testament pour le monde c’est la paix. Surtout demander à tous les africains de vivre en harmonie. Maintenant nous luttons pour une double nationalité et elle nous est déjà accordée. C’est notre grande lutte. Ceux qui sont à l’étranger viendront et se feront acceptés grâce à un passeport congolais même s’ils détiennent un passeport américain. Je demande à tout le monde de venir nous aider dans ce Combat. Ce n’est pas un combat par les armes mais il est question de s’imposer par les actions telles que bâtir des maisons et faire des œuvres caritatives pour que ces congolais ne disent pas que nous sommes mauvais. En nous approchant d’eux ils seront ouverts à nous et seront nos amis ».
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