Marche des opposants à Kinshasa, le Jour d’après !

C’est une course à l’audimat de l’opinion avec son « service après-vente » à laquelle se livrent les opposants comme les représentants du régime après la manifestation autorisée du samedi 20 mai 2023 à Kinshasa mais dispersée après des incidents et violences déplorés de tous parts. La polémique continue d’emplir avec des accusations de part et d’autre sur la brutalité des forces de l’ordre dans la dispersion des manifestants contre le non-respect de l’itinéraire convenu.    

Du ministre de l’Intérieur Peter Kazadi Kankonde pour le gouvernement aux opposants Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Augustin Matata et Delly Sesanga ; chacun y est allé par sa petite musique. Si l’on reproche au chef de la sécurité du pays d’avoir questionné le jeune enfant molesté par la police à quel parti politique il appartenait, les opposants s’étaient déjà empressés de mandater Mike Mukebayi Nkoso de contacter les proches de la petite victime.

 Et comme ça se passe dans ce genre de situation à l’heure des réseaux sociaux où l’information circule plus vite que la lumière, les parents du jeune garçon s’étaient déjà adressés via une vidéo à Moise Katumbi pour obtenir son aide matériel en vue d’assurer les soins médicaux requis. Dans une bataille entre pouvoir et opposition, une opportunité saisie par Delly Sesanga cette prise en charge sanitaire en dénonçant au passage le régime le fait d’avoir kidnappé cet enfant pour s’en servir de publicité.

Félix Tshisekedi, grandeur d’un homme d’Etat

Alors que cela n’avait jamais été observé durant les 18 ans de règne terrifiant de Joseph Kabila, Félix Tshisekedi comme dans ses habitudes s’est rendu au chevet des victimes manifestants comme policiers de la journée du samedi 20 mai 2023. Accompagné de son Vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur Peter Kazadi Kankonde, le Président de la République a d’abord rendu visite à Roger Masasu, cet enfant mineur victime de brutalité policière et interné à la Clinique Promedis de la commune de Matete.

: Les parents de l’enfant tabassé par la police lors de la répression brutale de la marche de l’opposition avaient fait appel à Moise Katumbi pour les soins, ce qui a été fait. A ce jour, la prise en charge sanitaire de cet enfant est au cœur d’une bataille entre le pouvoir et l’opposition.

A la Clinique La Candeur dans la commune de Limete, le Chef de l’Etat est passé apporter son réconfort aux policiers blessés par des manifestants lors de la même marche de l’Opposition du samedi à Kinshasa. Ce, avant de terminer sa ronde par le Centre HJ Hospital (Limete) où est internée la journaliste qui se remet de ses blessures.

Une rencontre innattendue

Durant cette intinerance, le Chef de l’Etat s’est entretenu avec le commissaire supérieur Faustin Numbi du Groupe Mobile d’Intervention (GMI), celui-là même qui fut chargé des opérations sur l’axe Kianza où les opposants ont voulu à tout prix marcher alors que le point de départ de leur manifestation avait été modifié. Félicité par Félix Tshisekedi, c’est cet officié qui sous le régime de Joseph Kabila ; l’avait fermement empêché Tshisekedi d’accéder à la résidence de son père, assiégée à l’époque.

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Roger DIKU et Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi