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KINSHASA : Vives tensions autour du « Sit-in » interdit des opposants devant la CENI

Des vives tensions sont constatées aux encablures du siège national de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) depuis la matinée de ce jeudi 25 mai 2023. Face-à-face une poignée d’individus accompagnant le quatuor Fayulu, Katumbi, Matata et Sesanga se réclamant de l’opposition et un dispositif sécuritaire imposant de la police nationale interdisant toute manifestation non autorisée.

Malgré d’interminables discussions et négociations avec la police déterminée à ne rien laisser passer, cet attroupement non autorisé intervient à l’appel de quatre politiques au soir de leur première marche de protestation du samedi 20 mai 2023 terminée dans la violence du comme des manifestants comme celui des forces de l’ordre sensées les sécuriser. Son motif étant la « protestation contre le processus électoral chaotique en cours » devant le siège national de la CENI sur le Boulevard du 30 dans la commune de la Gombe n’avait pas été autorisé.

Ayant refusé les propositions du gouvernorat comme de la police de désigner une délégation pour aller au siège de la CENI sans l’accompagnement de leurs militants, le quatuor dépité est reparti bredouille population sans aucune violence.

Pourtant dans sa réponse aux responsables politiques de l’opposition, le Vice-Gouverneur de la province Gérard Mulumba Kongolo Wa Kongolo expliquait :  « Se faisant, je ne saurais prendre acte de cette activité du fait que le site choisi par vous pour ladite activité » est repris parmi les zones neutres, conformément à l’arrêté n°SC/329/CAB/GVK/GNM/2021 du 30 septembre 2021portant interdiction des manifestations publiques dans certaines zones dans la ville de Kinshasa spécialement en son article premier, deuxièmes tiret ».

Et de proposer « Au demeurant, vous pouvez constituer une délégation ne dépassant pas dix personnes pour exposer au siège de la Commission Electorale Nationale Indépendante, vos éventuels desideratas et observations par rapport au processus électoral en cours ».

Dans une société des réseaux sociaux, chaque jour qui passe apporte son lot des révélations inattendues. Après les images inacceptables du jeune garçon mineur malmené par la police qui ont indigné l’opinion, d’autres ont montré le même enfant mineur lançant des projectiles sur les forces de l’ordre avant son interpellation musclée. Aujourd’hui, ce sont celles de Martin Fayulu filmé dans le dos à côté de Moïse Katumbi ; qui encourage les manifestants de ramasser des pierres et caillasser les policiers « allez, bolokota mabanga bobamba bango = Ramassez des pierres et pourchassez-les ».

La violence politique qui n’a jamais été une bonne chose surtout dans un pays qui risque une implosion comme la RDC aujourd’hui envahie par des voisins téméraires, le processus électorale engagé se poursuit sans relâche malgré les écueils. Il semble clairement établi qu’une véritable « stratégie du chao » est mis en place par le quatuor avec l’aide de certains médias internationaux et l’appui des certaines confessions religieuses nationales.

Dans cette méthode, quelques points par eux rodés sont à relevés :

  • Ne rien respecter : On l’a vécu le samedi 20 mai 2023 lorsque ces politiques ont refusé de respecter l’itinéraire convenu avec l’autorité politico administrative de la ville au motif que la proposition du gouverneur était en leur défaveur,
  • Créer la confrontation dans l’improvisation : Deux jours après la marche avec violence de Kinshasa, c’est Moïse Katumbi qui s’est livré en deuxième spectacle devant la police le 23 mai 2023 sur la route du Kongo Central au motif d’un voyage de 4 jours pour la redynamisation des activités de son parti politique dans la partie Ouest du pays. Pour des raisons sécuritaires évidentes à cause de ce qui venait de se passer à Kinshasa, le gouverneur Guy Bandu avait pourtant proposé à Katumbi de réduire la durée de son déplacement à un seul jour à défaut de décaler sa visite de 48 ou 72 heures ; refus catégoriques de l’homme de Kashobwe. Et l’on a vécu les manifestations spontanées ou organisées de Matadi.
  • La victimisation : L’approche tactique du quatuor restant le forcing dans les provocations, la victimisation par la manipulation demeurant le but final. Et ce pour s’offrir la sympathie de l’opinion nationale du peuple et de la communauté internationale au travers des chancelleries étrangères installées à Kinshasa comme on l’a vu avec des torrents de communiqués d’indignations et autres leçons de morale démocratique.
  • Déconstruire l’image du Chef de l’Etat : De Fayulu à Katumbi et dans toutes leurs déclarations, un seul nom ; celui du Président de la République Félix Tshisekedi montré comme le nouveau dictateur du pays qui les opprime et ne respecte pas les droits de l’Homme. Katumbi a vite fait d’oublier que son retour en RDC en 2019 l’avait été par le même Tshisekedi qu’il avait pourtant trahi en novembre 2018 à Genève au profit de Fayulu…

A lire aussi : Marche des opposants à Kinshasa, le Jour d’après ! https://www.afriwave.com/2023/05/23/marche-des-opposants-a-kinshasa-le-jour-dapres/

Roger DIKU et Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi

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