Entre un « désistement » inexpliqué, en réalité un « boycott » qui ne dit pas son nom de la part de certains pays, les IXèmes Jeux de la Francophonie de Kinshasa auront bien lieu. Pour preuve, l’arrivée par anticipation de plusieurs délégations d’athlètes comme d’officiels en RDC pour cette grande fête de la culture et de la jeunesse prévue du 28 juillet au 06 août 2023 dans la capitale du plus grand pays francophone du monde.
En tête de « gondole du front de boycott » la France d’Emmanuel Macron dont on a apprécié le militantisme pour installer une anglophone rwandophone Louise Mushikiwabo à la tête de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour les raisons de redevabilité française avec l’implication de son pays dans le génocide rwandais de 1994. Notons que de c’est de l’OIF que relèvent les Jeux de la Francophonie.
Puis vint la Suisse romande, la Wallonie-Bruxelles et le Québec, le « fallacieux » motif évoqué de ces entités fédérés de leurs pays respectifs, de surcroit des membres influents de la francophonie étant le sanitaire et la sécurité qui seraient d’après eux déficitaires en RDC. Pourtant la RDC n’a jamais été déclarée officiellement un pays en guerre ou en catastrophe sanitaire.
Un front craquelé…
Dans le front de boycott de Kinshasa, il n’a pas fallu très longtemps pour des craquements apparaissent. En commençant par le gouvernement autonome du Québec qui se trouve aujourd’hui esseulé par la décision du gouvernement fédéral d’Ottawa et celui du Nouveau-Brunswick d’envoyer des athlètes et des officiels à Kinshasa : Ottawa enverra une délégation aux Jeux de la Francophonie malgré les risques https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1997349/ottawa-jeux-francophonie-delegation-dangers.
« Contrairement à Québec et malgré ses propres avis de risques pour la sécurité en République démocratique du Congo (RDC), le Canada enverra des athlètes, artistes et délégués aux Jeux de la Francophonie qui doivent s’ouvrir dans neuf jours à Kinshasa. Le feu vert a été donné par Ottawa, selon ce qu’a appris Enquête. Soixante et une personnes seront du voyage, dont environ la moitié sont des athlètes et des artistes. Les autres participants incluent le chef de délégation, le personnel médical et de sécurité, des entraîneurs et du personnel de mission » peut-on lire dans l’article sus évoqué.
Une contradiction canadienne que regrette Isidore Kwandja Ngembo, le Directeur National à la tête de l’organisation des Jeux de Kinshasa qui ne cache pas son amère déception face au désengagement de Québec et qui espère que jusqu’en dernière minute, le Québec reviendra sur sa décision : C’est dommage pour le Québec parce qu’il se bat pour maintenir la langue française, et les Jeux de la Francophonie contribuent à la promotion de la langue française. Alors, on est en train de scier l’arbre sur lequel on est assis ».
Du côté belge francophone et dans cette contradiction inexpliquée, le Centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa n’a pas pourtant renoncé à accueillir certaines compétitions dans ses installations de la Gombe
Sur les questions sanitaires comme sécuritaires, les choses sont pourtant claires : « Nous avons pris toutes les dispositions nécessaires en matière de sécurité. La Garde Républicaine (GR) sera déployée, en plus des policiers. Les athlètes seront escortés entre le village et le site des compétitions, les résidences universitaires sont clôturées, les policiers patrouillent à l’extérieur et une agence privée veuille à la protection à l’intérieur, où des caméras ont été ajoutées » tempère Isidore Kwandja Ngembo, le Directeur du Comité National des IXè Jeux de la Francophonie (CNJF) de Kinshasa 2023.
Le directeur du Comité national des Jeux de la Francophonie dément le manque d'eau à l’université de Kinshasa.
— Isidore KWANDJA NGEMBO (@IsidoreKwandja) July 19, 2023
La RDC ne manque pas des sources d'eaux. pic.twitter.com/zLpZxLNWZf
En termes des chiffres par photographie, les IXèmes jeux de la Francophonie de Kinshasa 2023 c’est :
Roger DIKU et Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi
