Lundi 18 septembre 2023, le gouvernement congolais a enterré 57 corps des adeptes de la secte mystico-religieuse pompeusement appelée « Wazalendo » au cimetière de Makao. Bien avant ledit enterrement, une catégorie de personnes se réclamant des « groupes de pression » avait tenté d’empêcher cet enterrement. Motif avancé : libérer d’abord tous ceux qui sont arrêtés avant d’enterrer les morts. Drôle d’agissement et d’agitation. La coutume veut que les morts reposent en paix sous la terre qui leur est douce et légère. Pas dans une morgue.
Sauf erreur de notre part, la plupart de morts Wazalendo (mis à part ceux par balles perdues) auraient manqué des familles pour leur rendre les derniers hommages. Pire, même les élus du Nord-Kivu n’ont pas jugé utile de compatir par des contributions de quelques natures aux familles endeuillées. Mais qui a organisé l’agitation dans la ville sinon les mêmes que l’on connaît ?
La ville de Goma est envahie par des zombies. On ne sait pas qui est le voisin. Les adeptes de la secte mystico-religieuse Wazalendo qui disent n’obéir qu’à Dieu Tout puissant à travers leur gourou semblent ne pas avoir d’origines ni de provenance connues à Goma.
L’esprit de morts a gagné de nombreuses personnes. Un élu national a retracé avec une précision déconcertante les cinq épisodes du carnage. En visionnaire, il a comptabilisé une centaine de personnes massacrées (et non 57), toutes habitants de la ville de Goma. Malheureusement, il n’a signalé ni le nombre de familles qu’il a consolées, moins encore leurs adresses. Aucune allusion à leurs pièces d’identité qui pouvaient tomber ou se trouver dans leurs poches.
Visionnaire à Goma et non dans son propre fief où pullulent des groupes armés. Nul n’est prophète chez lui, en effet. Naturellement, il n’existe pas de crimes parfaits.
Quel embelli dans la présentation d’une secte pacifiste. Pour cet élu national du Grand Nord, cette nuit-là 4 à 6 drones (FARDC) survolaient le lieu afin de faciliter aux policiers, aux militaires et à la Garde Républicaine de tuer aisément avant que la police militaire n’occupe le lieu. Les adeptes de la secte mystico-religieuse capturent un des policiers parmi ceux qui avaient tué les leurs et l’amènent jusqu’au temple. On se croirait à l’époque où Jésus interdit à ses disciples d’user de la violence notamment Marcus.
Un des principes de meurtre prémédité est qu’un enquêteur, fût-il élu du peuple, ne peut jamais être en avance sur les criminels. Sauf s’il en fait partie.
Goma est envahi par des zombies (esprit de morts)
On se réveille un matin avec des appels à la violence, des avenues barricadées avec de grosses pierres volcaniques sans savoir de qui répondent les agitateurs et de qui ont-ils reçu l’ordre.
Or, des sources diversifiées parlent des personnes qui seraient venues dans la semaine depuis le Sud-Kivu, Minova, voire le Nord de Rutshuru. D’autres sources parlent également des groupes de pression traditionnels en ville de Goma qui auraient appelé à ne pas barricader les axes routiers de grosses pierres au motif qu’ils ne connaissaient ni ne se reconnaissaient dans ces gens qui allaient marcher.
Qui sont ces Wazalendo de la ville que les « vrais » Wazalendo qui combattent sur la ligne de front contre le M23/RDF déclarent ne pas connaître ?
Dans un mélange de vaudeville, le député national, visionnaire du carnage, exige tout bonnement la démission du Chef de l’État Félix Tshisekedi et du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde. Par bonne foi ou par agenda caché ? Par besoin de se faire réélire ?
« Ô mon corps, fais de moi toujours un homme qui interroge : « A qui profite le crime ? » Ne répondez pas svp. Goma doit enterrer l’esprit des morts (zombies) qui rôde tout autour pour faire disparaître les agitateurs et les manipulateurs de la jeunesse si on tient à ce que la paix revienne.
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Mathias Ikem