C’est un véritable rétropédalage à 180 degré que celui du ministre des Finances Nicolas Kazadi Kadima Nzuji après le controverse inutile par lui provoqué sur le coût réel des dépenses dans l’organisation des IXèmes Jeux de la Francophonie qui se sont déroulés du 28 Juillet au 06 Août dernier à Kinshasa.
Dans une conférence de presse tenue le weekend dernier à Kinshasa, Nicolas Kazadi chargeait violement le Directeur du Comité National des Jeux de la Francophonie (CNJF) de Kinshasa 2023 au sujet du surcoût financier apparu dans le budget y consacré. « De 48 millions de dollars prévisionnels du départ, les jeux ont couté 324 millions de dollars en fin de compte » assenait il.
Ce que le ministre Kazadi, membre du Comité de pilotage des jeux de Kinshasa oubliait de préciser ce que les jeux avaient deux volets distincts : l’organisation gérée par le CNJF avec son Directeur Isidore Kwandja Ngembo et les investissements avec la construction des infrastructures gérée par lui-même et son collègue le ministre d’Etat des Travaux Publics Infrastructures et des Travaux publics Alexis Gisaro Muvunyi qui ne rendait pas des comptes au CNJF Kinshasa 2023.
Dans son rétropédalage à 180 degré sur une radio privée de Kinshasa à haute audience et dans une tentative malencontreuse de justification en un moment où il ne le fallait pas, Nicolas Kazadi minimise sa « bourde » en tentant d’expliquer « avoir été mal compris » et « ses paroles sorties de leur contexte ».
Kazadi semble s’offusquer de la réaction dans les médias d’Isidore Kwandja qu’il a pourtant attaqué ouvertement : « … Je ne suis pas là pour le clouer au pilori, toutes ces réactions qu’il fait dans les médias, il sait pourquoi il le fait » dit Nicolas Kazadi comme pour confirmer ce que tout le monde sait qu’il existe effectivement des problèmes particuliers entre lui et Isidore Kwandja qui en indépendance d’esprit et probité morale n’aurait jamais « accepté » la manière de travail du ministre.
Cette cacophonie intervient juste au moment où arrivait à Kinshasa une Mission Technique du Comité International des Jeux de la Francophonie (CIJF) conduite par sa Directrice, la libanaise Zeina Mina. Ainsi du 29 octobre au 03 novembre 2023, cette délégation a eu pour tâche de « procéder aux contrôles de certification des dépenses exécutées par le CNJF pour les IXès Jeux de la Francophonie » de Kinshasa via un Commissaire aux Comptes pour le CIJF, un expert désigné par la Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP). Son travail ayant été centré au contrôle de l’utilisation du budget opérationnel qui concerne entre autres la sécurité, l’alimentation, l’hébergement et les transports pendant les Jeux.
En attendant le rapport final de l’OIF qui serait une « note satisfaisante » selon les indiscrétions, l’Observatoire de la Dépense Publique (Odep), une ONG congolaise spécialisée en finances publiques ; dit n’avoir décelé aucune malversation dans le chef du CNJF dirigé par Isidore Kwandja même si « tous les paiements se sont faits en mode d’urgence ».
« Du controverse par lui crée et sa sortie médiatique reprise par RFI, c’est son arrêt de mort politique qu’il a signé, il ne reviendra plus dans le prochain gouvernement à ce que je sache. Il est grillé ! Le Chef de l’Etat a dû lui passer un savon. Coincé, il aurait reçu injonction de liquider les 9 millions de dollars du CNJF de Kinshasa sur les 79 millions de son budget afin que le personnel et le prestataires soient enfin payés » explique une source affuté sous anonymat.
Une analyse confirmée par un cadre de la présidence également sous anonymat : « Le rétropédalage de monsieur 30%… est à son image, il n’est pas du tout sérieux. Il ne va pas la faire à l’envers, à un mois du début de la campagne, il offre des minutions à nos adversaires politiques ; quelle inconscience. De plus, qu’elle était l’opportunité de cette sortie médiatique hasardeuse comme scandaleuse si ce n’est de torpiller l’implication personnelle du Chef dans la préparation des jeux, et surtout de torpiller le bilan du Chef de l’Etat ? ».
Et cette source de poursuivre : « Le gronder ne suffit plus…. Il faudrait des mesures coercitives et des sanctions exemplaires après ce genre de bourde. Ça servira à donner l’exemple à ceux qui veulent emprunter cette voie de réfléchir par deux fois ! ».
Reportés par deux fois en 2019 pour cause des infrastructures non prêtes d’abord et ensuite en 2020 pour la pandémie de corona virus, ces jeux ont été un succès malgré le sabotage par un boycotté déguisé de la part de la Belgique francophone, la France, la Suisse romande et le Québec ;
A lire aussi : IXès Jeux de la Francophonie de Kinshasa : Nicolas Kazadi et le CNJF à couteaux tirés sur les chiffres https://www.afriwave.com/2023/10/30/ixes-jeux-de-la-francophonie-de-kinshasa-nicolas-kazadi-et-le-cnjf-a-couteaux-tires-sur-les-chiffres/
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