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RDC : De Genève 2018 à Prétoria 2023, un remake du bal des chauves poker menteurs !

Comme un air du déjà vue dans un même pays l’Afrique du Sud et une même ville Prétoria, avec le même initiateur In Transformation initiative (ITI) », une ONG sud-africaine pour un remake du bal des chauves poker-menteurs des opposants Congolais en vue de trouver un consensus entre-eux avant d’affronter le Chef de l’Etat sortant Félix Tshisekedi lors de l’élection présidentielle du 20 décembre 2023

En 2018 déjà, ITI réunissait en Afrique du Sud Bemba, Fayulu, Kamerhe, Katumbi, Matungulu et Tshisekedi avant que Muzito ne soit adjoint au groupe pour un consensus autour d’un candidat commun de l’opposition en vue d’affronter à la présidentielle de décembre 2019 celui désigné par Joseph Kabila comme son dauphin en l’occurrence Emmanuel Ramazani Shadary.

Après l’Afrique du Sud et Bruxelles en Belgique, la coalition Lamuka de 2019 née à Genève pour une candidature commune de l’opposition ayant éclatée en plein vol pour cause de la duperie de certains de ses membres, celle « Congo Ya Makasi » qui a vu jour à Pretoria sous le même interlocuteur ITI accompagné par ce qui reste du mouvement citoyen de la Lutte pour le Changement (LUCHA) ne connaitra peut-être pas totalement le même sort malgré les égos personnels des signataires de la lettre de confirmation pour la désignation d’un candidat commun de l’opposition.

Il en ressort qu’après le huis-clos de cinq jours dans un lieu tenu secret du 13 au 17 novembre 2023, les lieutenants des candidats à la présidentielle qui discutaient sur une éventuelle candidature commune n’étaient pas parvenus à une entente. L’unité de façade affichée prouvant ses limites face aux réalités notamment les violences tribales qui ont surgies à Malemba Nkulu en province du Haut-Lomami après des discours de haine de la part de certains candidats engagés dans la course à la présidentielle du 20 décembre 2023.

Deux tendances se faisaient face : une bande de 4, (Katumbi, Matata, Mukwege et Sesanga contre Martin Fayulu au point que son représentant, le SG de son parti politique Devos Kitoko ; n’a pas signé la feuille de route sur la candidature commune. Fayulu ayant lancé sa campagne de la présidentielle dans le Bandundu le 19 novembre 2023 sous son propre label politique « L’union Nationale ».

Matata Ponyo, Seth Kikuni et Franck Diongo ; des cas à étudier…

Premier à déposer sa candidature à la présidentielle, il sera aussi le premier à se désister au profit de Katumbi via un message sur X (ex-Twitter). On n’aura même pas eu besoin de l’aube de la vérité afin que l’on découvre les vrais politiques « chevelus porteurs des convictions ». Paraissant le plus faible des candidats vu ses démêlées judiciaires, sa candidature fantaisistes n’était que pour lui assurer une certaine « immunité » politique qui du reste lui a été accordée par la justice jusqu’en mars 2024 prochain.

Englué dans des affaires judiciaires contre lesquelles il s’est caché pendant très longtemps derrière ses immunités parlementaires de sénateur, une dénonciation d’acharnement politique contre sa personne pour avoir refusé une adhésion à l’Union Sacrée autour de Tshisekedi et enfin une maladie imaginaire. Matata qui avait lancé son programme présidentiel à coup de publicité avec un livre à la clés la justice ferait même mieux de s’intéresser à lui le plus rapidement possible afin qu’il répondre de la débâcle du fameux projet de Bukanga Lonzo où l’Etat congolais s’est dépouillé de 250 millions de dollars par des individus. 

Un autre cas d’école avec une deuxième candidature « fantaisiste » reste celui du commerçant Seth Kikuni Masudi, président d’un parti politique dénommé Piste pour l’Emergence. Candidat d’abord en 2018 avant de l’être en 2023, sans aucune base connue dans une seule commune de la ville de Kinshasa à ce jour, l’homme théâtral dans sa déclaration de ralliement à Moïse Katumbi et dont on ne peut évaluer l’apport reste plus actif sur les réseaux sociaux que sur terrain où se joue la lutte politique.

Le dernier lascar du début de la semaine c’est Franck Diongo Shamba, ancien député national non réélu en 2018. Persécuté par Joseph Kabila qui l’avait emprisonné vers la fin de son mandat, Diongo très malade avait été libérer par Félix Tshisekedi à son accession au pouvoir en 2019.

Le lumumbiste qui espérait un maroquin ministériel ou une responsabilité à la tête d’une entreprise du portefeuille de l’Etat n’ayant rien obtenu pour cause de son inconstance politique s’est aujourd’hui mué en opposant farouche à son bienfaiteur Tshisekedi. Son ralliement à Moïse Katumbi aux côtés de Seth Kikuni et Matata Ponyo n’étonne personne, lorsque l’on sait qu’il na ni moyen financier et qu’en dehors de Kinshasa ; son parti politique n’a aucune base à travers le pays.

Albert Moleka, conseiller spécial de Denis Mukwege dément sur X tout ralliement du « bon docteur » : « En réaction à une campagne d’intox, nous démentons fermement un soi-disant désistement du Dr Denis MUKWEGE de sa candidature à l’élection présidentielle. La désignation du candidat commun requiert plus que jamais une concertation franche entre les candidats concernés… Précision suite à la désinformation relayée sur les RS : La désignation d’un candidat commun de l’opposition à l’élection présidentielle ne fait pas partie de la mission essentiellement technique de leurs délégués en RSA. Cette responsabilité incombe aux candidats eux-mêmes ».

Toujours sur X, même son de cloche chez le représentant de Sesanga Jean-Pierre Muongo : « #RDC Contrairement a certaines publications, le candidat n°4 @DSESANGA n’a pas rejoint Monsieur Moise Katumbi et reste sur la #Refondation_du_congo@TopCongo@7sur7_cd».

De 24 candidats retenus sur la liste provisoire de la Commission Electorale Nationale Indépendante (Céni), ils étaient désormais 26 à pouvoir se présenter sur la ligne de départ après le repêchage de deux concurrents supplémentaires par la Cour constitutionnelle.  Avec les désistements à venir, on ne sait combien en resteront dans la course face à Félix Tshisekedi, qui brigue un second mandat.

Pour rappel, c’est en 1990 durant l’époque de la Conférence Nationale Souveraine (CNS) que feu Dr Etienne Tshisekedi Wa Mulumba d’heureuse mémoire, père de l’actuel Chef de l’Etat Félix Tshisekedi Tshilombo avait lancé l’expression « Bal des chauves » pour illustrer l’attitude inconséquente des membres de sa famille politique qui, pour quelques prébendes offertes par le dictateur Mobutu ; quittaient les rangs de son Union Sacrée de l’Opposition Radicale et Alliés (USORAL).

Et Dieu seul sait ce que sont devenu tous ces politiques aujourd’hui imités par ceux dont la fin sera la même. Car en cherchant à tromper le Peuple chaque fois, l’on se trompe soi-même.

A lire aussi : RDC-PRESIDENTIELLE 2018 : La rencontre des Opposants de Pretoria s’achève sans aucune nouveauté, le candidat commun connu au 15 novembre https://www.afriwave.com/2018/10/25/rdc-presidentielle-2018-la-rencontre-des-opposants-de-pretoria-sacheve-sans-aucune-nouveaute-le-candidat-commun-connu-au-15-novembre/

Roger DIKU et Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi

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