L’annonce attendue de l’annulation, mieux du retrait par l’Union européenne (UE) de sa mission d’observation avec sa quarantaine d’experts électoraux dépêchés depuis deux semaines sur place en vue de l’élection présidentielle du 20 décembre 2023 n’étonne personne. Créé un vrai faux « alibi » pour justifier une action d’annulation et après crier aux loups de la fraude qui se prépare dénote d’un complot contre le pays savamment préparé.
Sinon, comment justifier ce chantage contre le pays par l’UE qui évoque de « blocages » avec Kinshasa notamment sur le fait que ses « téléphones satellitaires seraient bloqués par les services de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) ». « Des promesses ont été faites mais rien ne suit. Dans ce contexte, on ne peut que constater l’échec de la mission » explique-t-on.
Alors même que sa mission d’observation sensée être déployer en RDCongo n’est pas encore au complet, comment expliquer cette désinvolture incompréhensible que malsaine de l’Union européenne dont la demande d’autorisation en cours de traitement par les services habilités n’a été faite que fin octobre 2023 ?
Dans cette tentative de forcing desdits observateurs à disposer de fameux appareils téléphoniques satellitaires soi-disant indispensables à la réussite de leur mission, ce n’est ni plus ni moins de l’interventionnisme inacceptable dans les affaires intérieures d’un pays souverain qui devient une sorte « d’agression » et de « violation » de toutes les règles en matières des relations internationales. Ainsi, une stratégie manifeste de contestation et d’appel à l’insurrection comme le fait l’Église catholique depuis un certain temps étant mise en place pour semer le chao dans le pays. Du reste, le protocole d’accord signé entre l’UE et la République du Congo Brazzaville d’en face pour installer un « hub » d’évacuation des ressortissants étrangers après la proclamation des résultats n’est pas fortuite ni étranger à cette idée machiavélique.
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Dans cette hallucination, avec l’aide certains médias dont La Libre Belgique, des graves accusations sans preuves sont portées contre le régime congolais à travers le gouvernement du président Tshisekedi, candidat à sa succession ; de vouloir éviter la présence gênante des observateurs occidentaux pour pouvoir organiser une fraude électorale massive lors des prochains scrutins prévus le 20 décembre 2023.
Scrutin à un tour et opposition dispersée
Pourtant, tous les analystes politiques y compris les chancelleries occidentales de Kinshasa sont convaincues du fait que depuis le début et la dynamique prise par la campagne électorale en cours sans anicroches ; dans la configuration actuelle des choses dans une élection présidentielle en un seul tour, Félix Tshisekedi ne pourrait jamais être battu.
Malgré le semblant affiché de l’Occident et sa campagne de « Tshisekedi bashing » tout comme le soutient avéré de l’Eglise catholique du Congo à un candidat bien connu, Moïse Katumbi ; dans scrutin à un tour avec une opposition dispersée et fragmentée autour d’autant des candidats ; il sera plus que difficile de battre Félix Tshisekedi en course à sa propre succession.
Depuis 2011 sous Joseph Kabila qui avait modifier la constitution pour un scrutin à un tour, le Président de la République est élu à la majorité simple des suffrages exprimés. Il suffirait à un candidat de recueillir par exemple 20 % des suffrages de plus que tous les autres pour être élu, pourvu que son plus proche challenger n’en obtienne que 18 %.
Ni le ralliement à Moïse Katumbi de trois petits candidats sans grand envergure politique ne change rien dans la mathématique des chiffres comme de probabilité de gagner pour l’opposition, car il reste 23 candidats en lice. Surtout que chaque jour qui passe démontre qu’il est peu probable que ces gens parviennent à se fédérer autour d’un ou deux candidats.
Martin Fayulu, arrivé en deuxième position lors du scrutin précédent ne renoncera pas dans son chemin, se croyant toujours comme le véritable vainqueur de l’élection de 2018. Moïse Katumbi et le Dr. Denis Mukwege, deux autres adversaires obnubilés l’un par son argent et l’autre par son « aura » du Prix Nobel de la Paix 2018 ne pourront se désister.
C’est du reste la raison de la pression actuelle faite sur les autres candidats président pour qu’ils se rallient tous autour de Moïse Katumbi, le chouchou de l’Occident. Dans cet ordre d’idée, Delly Sesanga qui poursuit sa campagne n’a-t-il pas été l’invité d’une chancellerie occidentale de Kinshasa lundi 27 novembre 2023 au soir ; ceux en attendant la réponse de Denis Mukwege dont les projections ne donnent aucune chance de battre le président en exercice candidat à sa succession. Pendant ce temps, Martin Fayulu également poursuit son bonhomme de chemin alors d’autres candidats fantaisistes sont invisibles en attendant Qu4on les incitent à crier à la fraude.
Lorsque l’on parlait de l’argent disponibilisé en Occident notamment par les multinationales en vue de corrompre certains traîtres locaux pour soutenir le candidat choisi par l’étranger en provoquant des incidents imaginaires, la preuve nous est donnée aujourd’hui. C’est à la RDCongo de résister de toutes ses forces pour refuser toute ingérence étrangère de qui et d’où qu’elle vienne, y compris celle de l’HYPOCRISE de l’Union européenne. Plutôt qu’un regret mais en réalité un bon débarras, l’opinion congolaise remontée exige que l’on tire plutôt conséquence de cette affaire car pourquoi devrions nous subordonné notre souveraineté aux étrangers ? « La souveraineté d’un pays ne se négocie pas » devrait on le comprendre une bonne fois pour toute y compris en Occident bien-pensante.
Roger DIKU
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