Entre Moisie Katumbi, son parti politique Ensemble et Frédéric Bola ; c’est complétement fini. Le divorce entre le Conseiller chargé des Réformes institutionnelles dans le Cabinet Moise Katumbi, le juriste d’origine congolaise qui se veut un « Libre penseur » et qui n’a toujours pas sa « plume en poche » est consommé.
L’homme se dit « dégoûté » du comportement de la classe politique congolaise de l’opposition pour sa « lâche résistance passive qui ne qui ne pourra jamais venir à bout de ce qui se profile à l’horizon ». C’est via son compte X (ex-Twitter) certifié qu’il a annoncé sa rupture définitive d’avec « l’homme de Kashobwe ». Certains médias occidentaux achetés tout comme l’armée numérique du pays à la solde, tous champions dans la manipulation de l’opinion n’en ont fait aucun écho alors que ça se passe en Belgique et au sein du parti politique de Katumbi.
« Ce lundi 22 janvier 2024, de ma propre initiative, j’ai démissionné de mes fonctions de Conseiller juridique, chargé des réformes institutionnelles de M. Moïse Katumbi. La lettre de ma démission qui, au demeurant, intervient après une première démission datée du 21 octobre 2019, mais refusée le 24 janvier 2020, a été transmise ce jour à Monsieur Katumbi, ainsi qu’à M. Olivier Kamitatu, Directeur de cabinet. Je tiens à préciser que cette lettre ne sera pas rendue publique. Par ailleurs, je ne ferai aucun commentaire supplémentaire et ne répondrai à aucune question, ni publique ni privée, à cet égard » indique l’ancien magistrat congolais installé en Belgique sur son compte X (ex-Twitter). Une démission qui n’en est pas une première, la précédente datée du 21 octobre 2019 toujours pour divergence d’opinion ayant été refusée le 24 janvier 2020.
Réélection de Tshisekedi. Dès la réélection annoncée du Chef de l’Etat, Frédéric Bola avait déjà à titre personnel félicité Félix Tshisekedi ; exercice auquel il invitait Moïse Katumbi à faire de même et qui est resté lettre morte. Pour lui, depuis la publication par la CENI et la Cour Constitutionnelle des résultats de son élection ; « Félix Antoine Tshisekedi est désormais le Président légal et légitime de la République démocratique du Congo, et doit être reconnu comme tel par tous. C’est une question de bon sens ! Nous devons le reconnaître et l’accepter. Le Président Tshisekedi jouit également de la légitimité internationale, vu les nombreuses réactions positives exprimées en sa faveur par les gouvernements de plusieurs Etats de la communauté internationale. Ainsi, à dater du 20 janvier 2024, il détiendra tous les leviers du pouvoir politique et militaire. Il sera la seule Institution chargée par la Constitution d’assurer le bon fonctionnement des pouvoirs publics et de garantir l’indépendance nationale, l’intégrité du territoire, ainsi que la souveraineté nationale (article 69 Constitution) ».
Toujours sur son compte X, Monsieur Bola à l’endroit de Moïse Katumbi : « Mon profond souhait est de voir M. Katumbi @moise_katumbi, qui a été le principal challenger du Président élu, prendre son courage et appeler personnellement son frère pour le féliciter. Je le supplie de privilégier l’intérêt supérieur de la RDC qu’il a toujours prôné et défendu, et de ne donc pas céder à l’extrémisme aveugle d’un pré carré fourbe, égoïste et intéressé. Cela ne sera nullement une capitulation, ni une faiblesse, mais au contraire, la posture lucide et raisonnable d’un grand homme d’Etat. Je le crois un homme extrêmement utile à la nation congolaise. Aujourd’hui et plus que jamais, ce n’est pas le soldat Tshisekedi qu’il faut sauver, mais la République démocratique du Congo, la Mère Patrie, qui est au bord de l’implosion. Unité et cohésion nationale, c’est le seul mot d’ordre ».
L’élection perdue et présumée fraude. De l’élection présidentielle perdue par Moïse Katumbi face à Félix Tshisekedi, Frédéric Bola pense que le parti politique #Ensemble_MK et dirigeant « avaient pourtant la possibilité de produire des preuves légales irréfutables afin de démontrer à la face du monde la fraude électorale du 20 décembre 2023, concoctée par la CENI et M. Tshisekedi. Cela aurait pu, inévitablement, discréditer auprès de la communauté nationale et internationale, les résultats provisoires de l’élection présidentielle publiés par la CENI le 31 décembre 2023.
En effet, M. Katumbi et Ensemble auraient dû concentrer tous leurs moyens sur 60 % au moins des 75.478 Bureaux de vote les plus importants. Dans toutes les circonscriptions de ces Bureaux de vote, ils auraient dû s’adjoindre les services des huissiers de justice et des clercs territorialement compétents. Ces derniers auraient eu pour mission de dresser systématiquement des procès-verbaux de constatations matérielles de toutes les fraudes et violations de la loi électorale, portées à leur connaissance d’une part, par les témoins assermentés auprès des Bureaux de vote officiels, et d’autre part, par des responsables locaux du Parti lorsque les fraudes auraient été commises dans les Bureaux de vote clandestins (Art. 13 à 17 de la Loi n° 16/011 du 15.07.2016 portant création et organisation de la profession d’huissier de justice). Conformément à l’article 14 de la Loi précitée, les Procès-verbaux de constatation matérielle dressés par les huissiers de justice sont, sauf en matière pénale, revêtus de la force probante. Ils font foi, et donc s’imposent, jusqu’à preuve du contraire. Ils ont la force d’une présomption de vérité. Ces procès-verbaux d’huissiers auraient mis la CENI contre le mur, de même qu’ils auraient éventuellement contraint la Cour constitutionnelle à annuler les élections du 20 décembre 2023, dans la mesure où les graves irrégularités constatées auraient pu avoir une influence déterminante sur le résultat du scrutin présidentiel ».
Et de faire un constat : « le Parti Ensemble de M. Katumbi aurait donc dû anticiper en mettant en place des stratégies idoines pour se prémunir contre la fraude électorale qu’il dénonce, laquelle d’ailleurs avait été annoncée depuis bien longtemps. Il faut noter que toutes les sociétés utilisant le système des votes, même celles occidentales, sont confrontées au problème récurrent de la fraude électorale. La RDC n’est donc pas une exception. La réalité objective révèle que M. Tshisekedi a tout simplement été plus malin. Il a démontré depuis 5 ans qu’il est mieux formé aux ruses et stratagèmes politiques ».
C’est une conclusion plus que sévère que Monsieur Bola dresse en l’endroit des candidats malheureux : « A contrario, force est malheureusement de constater que les 9 candidats Présidents de la République de l’Opposition au scrutin du 20 décembre 2023 sont responsables et victimes de leur propre turpitude. Pleurnicher ne sert à rien ! Le recours à l’article 64 de la Constitution qu’ils préconisent est une chimère. Une révolution populaire en RDC est quasi impossible ».
Roger DIKU et Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi
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