Si le fiasco de Christian Malanga aura au moins eu le mérite de prouver l’imprenabilité de Kinshasa, il soulève également d’inquiétantes failles dans le dispositif sécuritaire de la capitale.
Car comment ce « Petit Rambo », simple bucheron des mines recyclé dans le business du cannabis, a-t-il pu ainsi se permettre un accès aussi aisé aux artères de la mégalopole ? Un avertissement cuisant pour les autorités, qu’elles feraient bien de prendre au sérieux.
Imaginez ce qu’aurait pu causer un véritable guerrier à la place de cet avorton de la terreur ! Les velléités putschistes de l’ex-général Numbi ou des marionnettes rwandaises du M23 prendraient alors une toute autre dimension.
En 1998, les Kinois avaient certes réussi à capturer à mains nues des soldats rwandais. Mais le Beach Ngobila reste un terrain bien différent de la capitale. Une ville-royaume de 12 millions d’âmes réparties sur près de 10.000 km2.
Alors oui, l’équipée de Malanga fut un ballon d’essai fort instructif. Mais également un rappel grinçant des manquements à combler sous peine d’ouvrir la voie à de plus sombres desseins.
Remercions ce nabot semeur de zizanie pendant que les forces de l’ordre resserrent encore les rangs ! La capitale s’est une fois de plus dressée en forteresse inexpugnable, mais qu’en sera-t-il la prochaine fois ?