Une nouvelle stratégie pour parer à la carence des effectifs au front et continuer le pillage et l’occupation des localités. Elle consiste à recruter des compatriotes/Congolais des zones à conquérir moyennant espèces sonnantes et trébuchantes. Objectif : les aider à recruter dans leurs communautés ethniques.
Dans le Grand Nord de la province du Nord-Kivu, où l’on craint que la RDF ne se bute à aucun obstacle majeur lors de sa percée offensive, des groupes maï-maï s’attaquent ouvertement aux FARDC. Les capturés dévoilent qu’ils ont reçu l’argent en provenance du Rwanda via le M23/AFC. Cet argent passe par leurs frères qui disent représenter la communauté dans l’espoir de se refaire la santé politique au cas où…
Cette stratégie est expérimentée non seulement dans le Grand Nord (Beni-Lubero) mais également dans Bafwasende et en Ituri. A Bafwasende, le chef du groupe maï-maï de Rumbi/Opienge (dans le prolongement des Simba) a été contacté. Dans l’Ituri, c’est des responsables de la milice Zaïre qui ont mordu à l’hameçon.
La stratégie est claire et répond à une double carence, celle de l’infériorité numérique des forces rwandaises loin de la frontière d’abord car on ne voudrait pas voir des Rwandais occuper des localités congolaises comme à l’époque de tristement célèbres AFDL et RCD.
Cette première stratégie comble la carence en hommes que connaît l’armée rwandaise qui ne peut pas se permettre de se pavaner loin de ses frontières. Et donc, il faut recruter. Elle permet aussi de résoudre l’épineux problème de ravitaillement de la troupe. Loin, il n’y aura pas de bases solides pour la RDF pour asseoir ses opérations et se procurer un refuge assuré.
Le deuxième volet de cette stratégie est à moyen terme. Il vise à donner à l’agression un visage humain et congolais afin d’asseoir et valider la thèse défendue par Corneille Nangaa, celle des Congolais qui contestent le pouvoir de Félix Tshisekedi. Cette stratégie serait soutenue par le nombre des Congolais qui pourraient adhérer à l’appel des recruteurs qui devront puiser dans leurs communautés ethniques.
Pour amener à dialoguer. Car, Kagame, submergé par des dépenses militaires, ne sait pas où loger tous ces rebelles et comment les nourrir tant qu’il n’y a pas dialogue pour les intégrer dans les institutions congolaises. L’ardoise de l’agression (perte des vies humaines et équipements militaires) pèse sérieusement sur régime de Kigali.
Corneille Nangaa peut changer de tenues militaires comme un sapeur parisien et laisser pousser la barbe, ses mains ne sont pas faites pour tenir un pistolet. Ceux qui, recrues de secours comme des pneus de réserve, auront la malchance de prendre en route « Une rébellion rwandaise en RDC » doivent savoir qu’ils ne seront que de la chair à canons. Des traitres à la nation.
Et tant que les objectifs de l’agression de la RDC par le Rwanda ne seront pas atteints, Kagame recommencera la manœuvre comme avec le RCD, le CNDP, le M23 et le M23 bis, « Des rébellions rwandaises au Kivu » (Nicaise Kibel’Bel Oka, Éditions Scribe, Bruxelles, 2024), incapables de déraciner le Congolais.
Corneille Nangaa sera jeté aux oubliettes comme Wamba dia Wamba, Jacques Depelchin, Arthur Z’haidi Ngoma, Lunda Bululu, Émile Ilunga, Adolphe Onusumba. Ça s’appelle « Les marionnettes congolaises » (Nicaise Kibel’Bel Oka, Éditions du Panthéon, Paris, 2012).
On ne refera pas l’histoire de l’AFDL qui a mis six mois pour atteindre Kinshasa. La seule ressemblance réside dans les morts et les déplacés que Kigali produit sur le sol congolais.
Dans l’entretemps, on espère que les FARDC astiquent leur stratégie pour ne pas être surprises par des débordements de la RDF et que le renseignement militaire veille sur toute personne qui recrute dans sa communauté pour le compte de Kigali.
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Mathias Ekem