Kigali/Stade Amahoro. Dimanche 11 août 2024, le président Paul Kagame a prêté serment pour un quatrième mandat à la tête du Rwanda. Le discours prononcé à cette investiture se résume en ceci : « Il ne peut y avoir de paix véritable en RDC et dans la région si les droits ne sont pas respectés. Il faut trouver un compromis pour que tout le monde ait la paix ».
Vite, les simples d’esprit ont sauté sur les mots pour présenter Paul Kagame en un homme qui s’inscrit dans le schéma de la paix par un compromis. Ceux qui ont applaudit le président Paul Kagame ont eu tort. Ils se sont fiés au superficiel. Le président Paul Kagame, à la suite de son prédécesseur Pasteur Bizimungu (et pire que ce dernier) n’est pas dans la logique de la paix et ne souhaite pas la paix dans la région. Sauf une paix armée.
Le Rwanda veut une révision des frontières à défaut de les récupérer par la force. Toujours dans son discours d’investiture, Kagame a fait savoir ce qu’il entendait par un compromis pour que tout le monde ait la paix : « On ne peut pas se réveiller un jour et décider de refuser à qui l’on veut ses droits de citoyen et espérer se tirer impunément. Il faut trouver un terrain d’entente, un compromis ». Et de renchérir : « La paix ne peut s’instaurer toute seule. Lorsque la paix n’est pas obtenue, les gens se lèvent et se battent pour elle ».
Naturellement, ses homologues ont applaudi sans savoir de quoi parlait Paul Kagame lorsqu’il insiste sur le compromis pour la paix. Compromis à quel sujet ? Il ne le dit pas sinon à demi-mot.
Le Parlement rwandais appelle à la guerre contre le Congo et le Burundi.
Le discours prononcé par Paul Kagame est dans la continuité du rapport de la Commission du Parlement du Rwanda déposé le 3 juin 2024. Dans ces 60 pages, ce rapport qui est tombé à la Rédaction centrale du journal Les Coulisses exige à Paul Kagame de faire la guerre à ses voisins. Dans ses conclusions, ladite Commission propose pour parvenir à une paix durable dans la région des Grands Lacs, les mesures suivantes :
La Commission parlementaire rwandaise a sa façon propre à elle d’appréhender l’agression de son pays contre la RDC : « La situation actuelle montre que les conflits se sont intensifiés, avec la décision résolue du gouvernement de la RDC d’utiliser la force militaire pour résoudre la question du M23, les déclarations provocatrices des dirigeants de la RDC et du Burundi menaçant d’attaquer le Rwanda et de renverser son gouvernement, et les appels à exterminer les populations congolaises Tutsi, Hema et Banyamulenge”.
Comme on peut le constater, la Commission parlementaire fait le distinguo entre Tutsi, Banyamulenge et Hema et se présente actuellement en défenseur des Hamites dont les Hema. Malheureusement, ces communautés congolaises ont pris le pari de ne pas réagir.
Elle renchérit que le but de la Commission était aussi d’« Analyser pourquoi le gouvernement de la RDC continue de blâmer le Rwanda pour la question du M23 et les raisons empêchant une solution durable à ce problème ».
Pour rappel, le 31 janvier 2023, le Parlement rwandais a mis en place une commission spéciale chargée d’enquêter et de recueillir des informations détaillées sur les racines des conflits dans la région de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) et de formuler des recommandations pour des solutions durables. Elle a rendu son rapport le 3 juin 2024, soit un mois avant la réélection de Paul Kagame (99,98%) pour lui donner le casus belli.
Une guerre d’autodestruction
Paul Kagame engage le peuple rwandais dans une guerre suicidaire et autodestructrice. Il veut exterminer les Hutu rwandais. Il utilise les rébellions rwandaises au Kivu dont le CNDP et le M23/AFC, unies dans une sorte de servitude volontaire, pour obtenir de et par la force une rectification des frontières.
L’on se rend compte que le but de l’agression rwandaise contre la RDC repose sur une vision aberrante de la réalité. En excluant une majorité de son peuple parce qu’Hutu, le régime Kagame trompe son peuple, se trompe lui-même et instrumentalise certains congolais dans une sorte d’hystérisation des problèmes ethniques alors qu’il n’arrive pas à résoudre le problème rwandais qui repose dans le refus de la réconciliation Hutu-Tutsi. Un maître sans esclave finit par se terroriser lui-même, dit-on.
L’histoire réelle d’un peuple inclut la guerre comme moyen de vivre et de se protéger.
La RDC doit cesser d’être spectateurs pour devenir des acteurs et imposer la paix à ses voisins. C’est le prix de la stabilité de la région des Grands Lacs. La paix ne peut s’instaurer toute seule, dixit Paul Kagame.
Seuls les naïfs et ceux qui ne savent pas lire les intentions à peine dévoilées du régime Kagame continuent à croire à la paix même avec le médiateur angolais.
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