Les services de sécurité de l’Ouganda ont mis la main sur David Baraka Elonga, Commissaire politique de l’Alliance fleuve Congo (AFC), qui orchestrait une campagne clandestine de recrutement parmi les réfugiés congolais.
Cette opération de sécurité menée par la police ougandaise le 5 septembre dernier, a conduit à l’arrestation de ce haut responsable du mouvement terroriste du M23 dans le camp de réfugiés de Kyangwali, en Ouganda.
Entré illégalement en Ouganda le mois précédent, Elonga avait déjà convaincu 32 personnes dont quatre jeunes filles, de rejoindre les rangs des terroristes. Des promesses d’une vie meilleure à la clé, il préparait leur transfert vers des camps d’entraînement en République démocratique du Congo.
Lors de son interrogatoire, Elonga a confirmé son lien direct avec le terroriste Corneille Yobeluo Nangaa, chef vitrine de l’AFC. Il a également révélé que Bunagana, cité frontalière stratégique contrôlée par le M23, devait servir de base pour l’entraînement de nouvelles recrues.
De la Tanzanie, au Rwanda en passant par l’Ouganda et Kenya, ce modus operandi est le même dans plusieurs autres camps de réfugiés dans la région. Cette arrestation met en lumière la vulnérabilité des réfugiés face aux groupes armés, et soulève des questions sur la sécurité de ces derniers dans la région. Les autorités ougandaises ont ouvert une enquête pour trafic d’êtres humains, tandis que les efforts pour contacter le terroriste Nangaa sont restés infructueux.
Pris entre les besoins humanitaires et les enjeux géopolitiques, cette incident souligne la complexité de la situation sécuritaire dans la région des Grands lacs, et les défis auxquels font face les camps de réfugiés.
Ngabiwele M.T.
