DIASPORA : Le réfugié Franck Diongo Shamba a fait ses valises pour Kigali

A moins d’un canular de mauvais goût si ce n’est une vérité crue, Franck Diongo Shamba, ancien député national et candidat à la présidentielle de décembre 2023 devenu réfugié politique en Belgique a fini par traverser le rubicond en faisant ses valises pour Kigali au Rwanda chez le maître déstabilisateur Paul Kagame.

Ce que tout le monde attendait sans surprise après toutes ses sorties médiatiques à Bruxelles comme à Genève, le voyage initiatique entamé le dimanche 20 octobre 2024 est sensé se terminer le mardi 05 novembre 2024, date officielle de son retour à Bruxelles où il réside en tant que réfugié politique. Et ce comme en témoigne les photos de ses documents de voyage abondamment partagées dans les réseaux sociaux congolais.

Selon des sources, en dehors des officiels rwandais, l’homme devrait rencontrer des responsables du mouvement terroriste du 23 Mars dit M23 et leur nouvel affidé chef politique Corneille Nanga Yobeluo de l’Alliance Fleuve Congo (AFC).

Président national du Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP), bénéficiaire d’une grâce présidentielle de Félix Tshisekedi alors que Joseph Kabila l’avait emprisonné contre toutes les règles de la démocratie ; l’ancien député national Diongo en est de ces « nouveaux opposants » déclarés au pouvoir Tshisekedi. Ayant fui le pays par peur de persécution selon ses dires, il est aujourd’hui réfugié politique à Bruxelles.

C’est la suite même de sa démarche des nombreuses allégeances auprès des personnalités comme Jean Marc Kabund du lundi 1^er août 2022 et Moïse Katumbi Chapwe lors de la présidentielle de décembre 2023 qui l’aidera du reste à sortir du pays en payant son billet d’avion vers Paris en France avant qu’il n’échoue à Bruxelles.

Une démarche logique entamée lors de son annonce publique du 20 juillet 2022 au très bien choisi lieu du Centre Interdiocésain Catholique dans la commune de la Gombe comprenne qui pourra ; de quitter l’Union Sacrée de la Nation, la coalition politique autour du Chef de l’Etat.

Bien avant toutes ces péripéties, Diongo qui se réclame être « l’oncle du Président de la République » mais devenu son « nouvel opposant » avait pris les soins de s’attaquer ouvertement à son « neveu » ; l’accusant de « s’être écarté de la ligne du combat tracé par le Sphinx de Limete », feu Etienne Tshisekedi wa Mulumba » d’heureuse mémoire.

Dans sa mauvaise foi aussi peut-être, Diongo déclare urbi ne « jamais endosser la responsabilité du bilan négatif de ce régime car n’ayant pas géré avec lui » et s’engage à combattre farouchement Félix Tshisekedi et son pouvoir « aux côtés du peuple souverain, par des voies démocratiques, afin d’obtenir le changement réel au pays tel que longtemps souhaité » par ce peuple et ses pères fondateurs.

Dans sa logique devenue « illogique » mais traduisant sa mauvaise foi, Franck Diongo clame à qui veut l’entendre qu’il se « désolidarise à la demande du peuple, du régime au pouvoir ». Mais de quel peuple parle-t-il enfin alors qu’il a été incapable de se faire réélire en 2018 comme en 2023, le poids politique de son parti n’étant même pas connu dans le pays en dehors de la ville-capitale Kinshasa.

Pour une mauvaise foi, Diongo en est une ; lui qui « espérait se faire nommer à la tête d’une entreprise de l’Etat faute d’être retourné à l’Assemblée nationale » chuchote sous anonymat un proche du pouvoir. Ajoutant sa part de confusion avec sa candidature à la présidentielle 2023, Diongo déclarait sans coup férir être « le porte-étendard de son parti à la présidentielle de 2023, son parti alignant les candidats à tous les niveaux aux élections prochaines ».

Il y a quelques jours, le député national et ancien ministre Steve Mbikayi écrivait ceci sur son compte X (ex-Twitter) : « Par frustration, compréhensible pour certains, il y a des anciens collègues qui ont choisi de quitter l’USN pour s’opposer au régime. Personne ne peut les blâmer pour avoir usé de leur liberté. Seulement, nous sommes abasourdis de constater qu’au lieu de mener le combat sur le terrain, certains ont choisi l’exil. Est-ce par peur ou par l’incapacité de mobiliser le peuple pour affronter le pouvoir ? Faire « Opposition ya pete » à 8000 Km de Kinshasa est une peine perdue. La vraie opposition se fait au pays. Sauf s’ils ont levé l’option de rejoindre le M23 ». Le voyage de Diongo à Kigali lui donnerait il raison ? Wait and see !

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Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi