« Bunda 21 » au Centre Missionnaire Philadelphie et la « sandale » du président [BUZZ]

KINSHASA. Chemise blanche en lin sur un pantalon noir, c’est en décontracté que le Président de la République Félix Tshisekedi s’était rendu dimanche 24 novembre 2024 au culte de clôture de la « Grande célébration Bunda 21 » du Centre Missionnaire Philadelphie (CMP), dans la commune de la Gombe où il a ses habitudes de dévotion de croyant.

Cette venue presqu’inattendue du Chef de l’Etat et son accueil chaleureux sur le seuil de la porte avec accolades sous des acclamations nourries des adeptes par son pasteur et responsable de cette église, l’apôtre Roland Dalo Luhata en avaient étonné plus d’un observateur. Et pour cause, deux jours avant ce dimanche, du haut de la chair ; l’apôtre avait crié « sa honte d’être congolais dans un pays des voleurs et autres commissionnaires détourneurs des deniers de l’Etat pendant que le peuple souffre ». Mais aussi et surtout que certaines de ses paroles avaient créés un début de polémique par rapport à ses relations avec le numéro un du pays : « depuis six que je connais cette personne-là (mutu wana) dont je ne veux pas citer le nom, je ne lui ait jamais demandé ni argent, encore rien d’autre ».

Tôlé de colère avec vigoureuses protestations frisant parfois les insultes dans le web congolais surchauffé où les internautes, opposants et partisans du pouvoir s’affrontaient le temps qu’aura duré le buzz. Si les opposants critiquaient le chef de l’Etat, les partisans s’emprennaient au pasteur Dalo pour des paroles sans mesure car « cette personne-là » à laquelle il faisait allusion ne saurait être que le Président de la République, vue le nombre d’années évoqué qui coïncide avec celui de sa présence à la tete de l’Etat. « Une polémique inutile qui n’aura pourtant pas dissuadé Félix Tshisekedi de venir à son culte dominical lorsqu’il en a le temps par rapport à ses charges multiples » souffle un proche conseiller du Chef de l’Etat présent à ses côtés au Centre Missionnaire Philadelphie (CMP).

De la « Grande célébration Bunda 21, Temps de consécration à la recherche de la face de Dieu », l’on sait qu’il s’agissait d’un « programme de 21 jours de jeûne et prière pendant lesquels nous cherchons la face de Dieu pour nous-mêmes, pour nos ministères, nos mariages, pour nos business, nos Églises, notre pays » explique la page internet du CMP. Et d’ajouter : « Il y a bien de choses que Dieu nous a destinées, qui nous appartiennent, mais que nous devons palper, posséder. Le prophète Elie, après avoir reçu une promesse de Dieu, a cherché Dieu à la montagne ; il s’est privé de la nourriture, a consenti des sacrifices, bien que bénéficiaire de la promesse de Dieu, et ce jusqu’à ce que la pluie soit tombée. Nous n’attendons donc pas l’accomplissement des promesses de Dieu de manière passive, nous faisons notre part et cette dernière se trouve dans la prière. Combats, possède et jouis de ton héritage ».

La sandale du Président…

Durant la célébration avec des moments de complicité affichés entre le croyant Félix Tshisekedi et son pasteur berger, alors que le Félix Tshisekedi en toute simplicité est allé mettre son enveloppe d’offrandes dans le tronc réservé à cet effet ; c’est un autre détail qui aura le plus intéressé les gens après que les photos prises avaient commencées à circuler sur le web : la sandale noire du Président par lui portai et sans chaussettes.

Une petite recherche sur internet nous apprend que ce produit vestimentaire de luxe s’appelle d’une grande marque de fabricant des chaussures anglaise, en l’occurrence J.M. Weston s’appelle « Sandale Salomé, une chaussure ouverte, sans languette, reconnaissable par son jeu de bride formant un T. Habillé de cuir de veau lisse noir et monté sur une double semelle en cuir avec trépointe bourrelet, ce modèle s’inspire d’une archive des années 1940. Conjuguant tradition et modernité, la sandale Salomé s’insèrera parfaitement dans des tenues contemporaines, formelles ou décontractées, avec ou sans chaussettes ». Ce qui a été le look affiché de Félix Tshisekedi dont le conseiller l’accompagnant ce jour-là ajoute : « il faut reconnaitre que le chef a du goût simplement ».

Comme pour couper court à tout ce qui se scrutent autour du Président de la République, sa famille ainsi que sa vie privée ; son conseiller qui a souhaité resté anonyme a fait référence à certaines déclarations cultes de l’ancien président français Jacques Chirac disparu à l’âge de 86 ans qui ont souvent fait « mouche » comme : « Une histoire abracadabrantesque », une formulation inventée le 21 septembre 2000, pour couper court à des interrogations sur une affaire de financement occulte de son parti politique le Rassemblement pour la république (RPR). Mais aussi « Elles font pschitt » lorsqu’il s’exprimait de la sorte avec geste des doigts à l’appui le 14 juillet 2001, pour mettre fin à une polémique qui visait le financement de voyages privés qu’il aurait effectués entre 1992 et 1995 lorsqu’il était maire de Paris.

Le buzz ne faisant que son temps, autant ça démarre fort et ça monte vite, autant ça met du temps à s’arrêter, autant aussi ça s’essouffle vite et personne ne va pas s’en plaindre !

Roger DIKU et Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi