PRESSE : Des « adieux » déchirants pour Hubertine Mbungu Mwema à Paris comme à Kinshasa

Tout avait commencé le 13 novembre 2024, jour de son décès inattendu à Kinshasa en RDC. Le deuil entamé s’est clôturé le vendredi 29 novembre 2024 dans la ville d’Argenteuil, cette banlieue nord de la région parisienne qui l’avait accueillie il y a plus de 30 ans avec toute sa famille.

La messe des funérailles dite en La Basilique Saint Denys d’Argenteuil célébrée par des prêtres congolais accompagnés de la Chorale de l’Aumônerie Catholique de Paris où elle fut maman bergère aura été un moment de célébration d’une vie entière. Celle de la consécration d’Hubertine Mbungu Mwema dans ce qu’elle fut avec ses multiples engagements citoyenne, chrétienne, familiale et surtout professionnelle dans son domaine de la presse. Une occasion qui a été également celle de souvenance de la mémoire de son époux, le professeur Tharcisse Henry Kasongo Mwema parti deux ans plutôt et presqu’à la même date le 12 novembre 2024 et inhumé à la même date du 29 novembre 2022.

Pourquoi l’inhumation en France ?

Décédée le 13 novembre 2024 à Kinshasa, l’inhumation d’Hubertine Mbungu Mwema s’est faite en France dans les Cimetières du Val Notre-Dame d’Argenteuil selon le souhait de la défunte comme de son époux deux ans plutôt dans la même ville de Kinshasa au pays qui les avaient vus naître. Ayant contracté leur assurance obsèques en France plus de 20 ans auparavant et que tous leurs enfants et petits-enfants vivent entre la Belgique et la France, c’est désormais dans un même caveau qu’ils reposent ensemble pour l’éternité en attendant la promesse chrétienne de la résurrection des morts.

Couple berger au sein de l’Aumônerie catholique de Paris en France, Tharcisse et Hubertine ont été pendant très Président et responsable du groupe dit Chapitre des Hommes d’Affaires du Plein Évangile Full Gospel Kinshasa Presse qui réunissait les hommes et femmes des médias en RDC.

De leur couple Tharcisse et Hubertine uni dans la vie avec un amour inconditionnel comme aujourd’hui dans la mort, on pouvait lire cette merveilleuse épitaphe en exergue dans l’Église le jour des obsèques. De son prénom HUBERTINE, c’est un double hommage qu’on leur rendait en ce jour commun d’inhumation du 29 novembre pour un repos éternel.

A lire aussi : Hubertine Mbungu et Tharcisse Kasongo Mwema réunis dans l’éternité [HOMMAGES] https://www.afriwave.com/2024/11/13/hubertine-mbungu-et-tharcisse-kasongo-mwema-reunis-dans-leternite-hommages/

Témoignages

De tous les témoignages qui ont été rendu du couple Kasongo et Mbungu Mwema, le plus poignant aura été celui de leurs quatre enfants Simone affectueusement appelée Suke par sa défunte mère, JR Christian, Joseph et Yannick. Au nom de la fratrie, c’était à la fille ainée qui dans un chagrin palpable, prit la parole dans une Église toute silencieuse pour parler de leur maman : « Le Seigneur a repris son ange et me voici devant vous avec l’immense responsabilité, confié par mes frères, de vous parler de maman. Responsabilité mais aussi impossibilité m’habitent car vous serez d’accord avec moi qu’il est impossible de résumer en quelques minutes maman. Hubertine MBUNGU TSHIBANGU, veuve KASONGO MWEMA Y’AMBAYAMBA, femme journaliste, fille de journaliste, vedette du petit écran, servante de Dieu, pilier de la famille, notre ange, votre ange. Dieu nous a donné une maman et une femme d’exception, les anglophones nous diraient « She is a change maker », je dirai simplement qu’elle a porté en elle la capacité de changer son monde en bien. Dieu nous a donné une citoyenne qui positivement et subtilement a impacté les personnes qu’elle a rencontré. Comme une bonne fée elle a passé sa vie à partager et chérir avec pour seule baguette magique sa générosité. Maman est la personne la plus généreuse et la plus joyeuse que je connais. Un amour maternel inconditionnel, une transmission des valeurs chrétiennes, toujours avec exigence, bienveillance … mais surtout avec une douceur presque intimidante. Souvenez-vous de son sourire lumineux, gardez en mémoire le doux son de son rire. Comment dire au revoir à la personne qui vous a donné la vie, serré dans ses bras après le premier souffle, le premier cri. Maman, nous n’aurons plus l’occasion de partager de première fois dans cette vie cependant ta lumière éclatante illuminera à jamais nos cœurs. Tu as rejoins grand-père, grand-mère, papa, tes frères et sœurs partis eux aussi trop tôt…Chère famille, cette douleur, cet immense chagrin nous est familier, seuls les prières peuvent aujourd’hui nous aider, alors prions le Seigneur et la Vierge Marie pour qu’ils nous donnent le courage d’accepter l’inéluctable. Une pensée particulière à tous les orphelins de père et ou de mère qui vivent avec leur lourde absence. Ce sentiment d’un manque infini et en même temps d’une force éternelle qui continue à guider. Ne soyez pas surpris si après cette journée à penser notre maman, vous ressentez, malgré le chagrin, la joie, l’envie de rire…c’est elle, c’est maman… ».

Une autre de leur fille, mais en Jésus-Christ ; aussi journaliste formée à l’IFASIC et responsable de la communication à l’Aumônerie Catholique de Paris ; Blada Mfukidi qui ne pouvait retenir ses larmes tout le long de la cérémonie écrit dans un groupe des journalistes : « Comme papa KASONGO MWEMA, maman Hubertine, tu seras conduite à ta dernière demeure demain le 29 novembre 2024. Papa KASONGO a été enterré également un 29 novembre. TONTON ET TANTINE (comme les anciens de l’ISTI-IFASIC vous appellent), réunis pour l’éternité, le 29 novembre. Bopema na boboto ».

Avec les hommages officiels mérités de la République lui rendis par le Chef de l’État Félix Tshisekedi en l’Eglise de Sacré Cœur de Kinshasa comme à son défunt époux dans l’enceinte des Cliniques Ngaliema en 2022, Hubertine Mbungu avait été également célébrer avant midi au même endroit par ses consœurs journalistes. En l’occurrence les membres de l’Association des Journalistes de la Presse Féminine en sa qualité de présidente Honoraire et Fondatrice de cette association

Plus que des adieux déchirants, ce n’est qu’un aurevoir d’avec cette femme de foi qui aura marqué plus d’un durant son court passage sur cette terre des hommes.

Roger DIKU à Paris /France