L’Organisation mondiale de la santé enquête sur cette maladie non identifiée qui a émergé dans une province reculée de la République démocratique du Congo.
Les recherches se poursuivent en République démocratique du Congo (RDC) pour comprendre l’origine d’une « mystérieuse maladie » qui a fait plusieurs dizaines de morts depuis la fin du mois d’octobre. Sur douze échantillons prélevés sur des patients souffrant de cette pathologie, dix ont été testés positifs au paludisme, a fait savoir l’Organisation mondiale de la santé (OMS), mardi 10 décembre.
Toutefois, ces résultats n’excluent pas « que plus d’une maladie soit en cause », a précisé un porte-parole de l’OMS, cité par le Guardian (Nouvelle fenêtre). « D’autres échantillons seront prélevés et testés pour déterminer la ou les causes exactes », a-t-il ajouté.
Vendredi, l’OMS a annoncé dans un communiqué (Nouvelle fenêtre) l’envoi d’une équipe de spécialistes sur place pour aider les équipes sanitaires locales à déterminer la cause de cette « maladie non encore diagnostiquée ». « Un agent pathogène respiratoire tel que la grippe ou le Covid-19 est actuellement étudié comme cause possible, ainsi que le paludisme, la rougeole et d’autres maladies », explique l’organisation.
La situation suivie de près par les autorités sanitaires
Des cas de maladies non identifiées dans une région reculée de la RDC suscitent l’inquiétude des autorités sanitaires locales et internationales. Outre l’OMS, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, une agence de l’UE, a déclaré lundi suivre « de près » la situation. « La nature de cette maladie n’est pas encore connue. Elle sévit dans une province assez éloignée, dans le sud-ouest » de la RDC, difficilement accessible et où les infrastructures sanitaires sont quasi inexistantes, « et cela complique un peu la situation », a précisé sa porte-parole devant la presse.
Les principaux symptômes sont similaires à ceux de la grippe : maux de tête, toux, difficultés respiratoires, douleurs musculaires et fatigue, selon l’OMS. Selon les premières données disponibles, la maladie touche particulièrement les plus jeunes, 40% des cas concernant des enfants de moins de 5 ans. Lors d’une réunion d’information jeudi, le directeur de l’Institut national de santé publique de la RDC a déclaré que les symptômes laissaient penser à une maladie respiratoire. Il a toutefois précisé qu’en l’absence d’un diagnostic clair, il était difficile d’en connaître la cause et de savoir s’il s’agissait d’un virus ou d’une bactérie.
Article rédigé par franceinfo / France Télévisions
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