Maladie fébrile au Kwango : L’OMS souligne un contexte de populations vulnérables confrontées à l’insécurité alimentaire

Par et avec www.lepapyrus.cd

« Cet événement met en évidence le lourd fardeau des maladies infectieuses courantes (infections respiratoires aiguës et paludisme) dans un contexte de populations vulnérables confrontées à l’insécurité alimentaire. Elle souligne la nécessité de renforcer l’accès aux soins de santé et de s’attaquer aux causes sous-jacentes de la vulnérabilité, notamment la malnutrition, compte tenu de l’aggravation de l’insécurité alimentaire ».

Dans un aperçu sur la situation sanitaire dans la province de Kwango, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a donné sa conclusion en ce qui concerne les infections respiratoires aiguës compliquées par le paludisme (maladie non diagnostiquée auparavant) en Rd Congo, le vendredi 27 décembre 2024.

L’OMS rappelle que le 29 novembre 2024, une alerte a été lancée par les autorités locales de la zone de santé de Panzi dans la province du Kwango après une augmentation des décès, notamment chez les enfants de moins de cinq ans, suite à une maladie fébrile.

L’aperçu de la situation se poursuit en ces termes : « Une surveillance épidémiologique renforcée a été rapidement mise en place, qui, en l’absence d’un diagnostic clair, s’est basée sur la détection de cas syndromiques de maladies fébriles avec toux, faiblesse corporelle, avec un ou plusieurs autres symptômes compatibles avec des maladies respiratoires aiguës et fébriles. Cela a entraîné une augmentation rapide du nombre de cas répondant à la définition, avec un total de 891 cas signalés au 16 décembre. Cependant, le nombre hebdomadaire de décès signalés (48 décès signalés au cours de la période) est resté relativement stable ».

Au 16 décembre, les résultats de laboratoire d’un total de 430 échantillons ont indiqué des résultats positifs pour le paludisme, les virus respiratoires courants (grippe A (H1N1, pdm09), les rhinovirus, le SARS-COV-2, les coronavirus humains, les virus para influenza et l’adénovirus humain). Alors que d’autres tests de laboratoire sont en cours, ces résultats suggèrent qu’une combinaison d’infections respiratoires virales courantes et saisonnières et de paludisme à falciparum, aggravée par une malnutrition aiguë ; a entraîné une augmentation des infections graves et des décès, affectant de manière disproportionnée les enfants de moins de cinq ans.

Des équipes multidisciplinaires d’intervention rapide ont été déployées pour enquêter sur l’événement et renforcer la réponse. Des efforts sont en cours pour répondre aux besoins de santé dans la zone de santé de Panzi. La surveillance renforcée dans la communauté et au sein des établissements de santé se poursuit. Les équipes ont également apporté leur soutien au diagnostic, au traitement des patients ainsi qu’à la communication des risques et à l’engagement communautaire.

Une actualité épidémiologique (IDÉ) a été publiée pour les infections respiratoires aiguës compliquées par le paludisme (maladie non diagnostiquée auparavant) en République démocratique du Congo (RDC). Il s’agit d’une mise à jour de l’IDÉ publiée le 8 décembre 2024 et comprend des informations d’enquête épidémiologique mises à jour et des résultats préliminaires de laboratoire.

LP