« Dans le souvenir et la lumière », c’est le thème choisit par la famille pour la célébration de la messe de requiem en mémoire de maman Mbungu Mwema Hubertine née Mbungu Tshibangu ; 40 jours après son décès inopiné à Kinshasa en République démocratique du Congo et ses obsèques à Paris en France.
Célébrée en La Basilique Saint-Denys d’Argenteuil, sa commune d’accueil et de résidence plus de 30 ans de vie en France, cette messe de souvenir pour le repos de l’âme de la défunte avait également pour objet « d’honorer la mémoire de celle dont l’amour et les valeurs continuent d’éclairer nos vies » selon sa famille. Un culte de joie suivi d’un moment de peine avec le recueillement au Cimetière du Val Notre Dame d’Argenteuil où elle repose désormais pour l’éternité que son défunt époux, le Professeur Tharcisse Henry Kasongo Mwema Yamba Yamba Mutoni Mwikalebwe Wa Kabingandu.
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Une femme d’amour, de coeur et des Valeurs
De Kinshasa en RDC à Paris en France ou à Bruxelles en Belgique, elle aura laissé un souvenir d’une femme d’amour comme des valeurs qui inspirent sa propre famille ainsi que tous ceux qui l’ont côtoyée. D’abord cet amour inconditionnel pour son défunt époux dont elle ne s’était jamais relevée en tout et pour tout : « Mon cœur continue de saigner, je ne sais pas combien de temps je vais tenir », déclarait Da Hubertine Kasongo en expression de ce « choc » qui l’accablait depuis cette nuit fatidique du 12 novembre 2022 à Kinshasa.
Et d’ajouter : « Je lui disais souvent quand on était ensemble : Tharcisse, tu sais ; je prie Dieu tous les jours pour que ça soit moi qui parte la première. Si moi, je pars avant, toi au moins, tu sauras m’enterrer ». Comme un signe du destin qui ne trompe jamais, elle rejoignait son époux pour reposer avec lui au matin du 13 novembre 2024, lui qui l’avait précédé deux ans plutôt soit au matin du 12 novembre 2022 dans la même ville de Kinshasa en RDC, leur pays de naissance et d’origine.
Inhumés à la même date du 29 novembre à deux ans d’écart dans un même cimetières ; c’est désormais ensemble qu’ils reposent dans un même caveau en attendant la résurrection des morts, cette espérance de la foi qu’ils ont prêchée et témoignée toute leur vie sur cette terre des hommes.
De ce couple fusionnel Tharcisse et Hubertine uni dans la vie avec un amour inconditionnel comme aujourd’hui dans la mort, on pouvait lire cette merveilleuse épitaphe en exergue dans l’Église le jour des obsèques. De son prénom HUBERTINE, c’est un double hommage qu’on leur rendait ensemble en ce jour commun d’inhumation du 29 novembre.
L’amour aussi pour leur quatre enfants et des nombreux petits-enfants qui leur en rendait aussi aujourd’hui tous orphelins : la grande-sœur Simone affectueusement appelée Suke, les trois garçons JR Christian, Joseph le sportif et Yannick le cadet.
Au nom de la fratrie, la fille ainée Suke dans un chagrin palpable, rendait ce témoignage dans une Église toute silencieuse pour parler de leur maman : « Le Seigneur a repris son ange et me voici devant vous avec l’immense responsabilité, confié par mes frères, de vous parler de maman. Responsabilité mais aussi impossibilité m’habitent car vous serez d’accord avec moi qu’il est impossible de résumer en quelques minutes maman. Hubertine Mbungu Tshibangu, veuve Kasongo Mwema Y’Amba Yamba, femme journaliste, fille de journaliste, vedette du petit écran, servante de Dieu, pilier de la famille, notre ange, votre ange. Dieu nous a donné une maman et une femme d’exception, les anglophones nous diraient « She is a change maker », je dirai simplement qu’elle a porté en elle la capacité de changer son monde en bien. Dieu nous a donné une citoyenne qui positivement et subtilement a impacté les personnes qu’elle a rencontré. Comme une bonne fée elle a passé sa vie à partager et chérir avec pour seule baguette magique sa générosité. Maman est la personne la plus généreuse et la plus joyeuse que je connais. Un amour maternel inconditionnel, une transmission des valeurs chrétiennes, toujours avec exigence, bienveillance … mais surtout avec une douceur presque intimidante. Souvenez-vous de son sourire lumineux, gardez en mémoire le doux son de son rire. Comment dire au revoir à la personne qui vous a donné la vie, serré dans ses bras après le premier souffle, le premier cri. Maman, nous n’aurons plus l’occasion de partager de première fois dans cette vie cependant ta lumière éclatante illuminera à jamais nos cœurs. Tu as rejoint grand-père, grand-mère, papa, tes frères et sœurs partis eux aussi trop tôt…Chère famille, cette douleur, cet immense chagrin nous est familier, seuls les prières peuvent aujourd’hui nous aider, alors prions le Seigneur et la Vierge Marie pour qu’ils nous donnent le courage d’accepter l’inéluctable. Une pensée particulière à tous les orphelins de père et ou de mère qui vivent avec leur lourde absence. Ce sentiment d’un manque infini et en même temps d’une force éternelle qui continue à guider. Ne soyez pas surpris si après cette journée à penser notre maman, vous ressentez, malgré le chagrin, la joie, l’envie de rire…c’est elle, c’est maman… ».
De celle qui était devenue ma deuxième maman, c’est grâce à elle et son mari que je suis devenu ce que je suis aujourd’hui ; j’en serais toujours reconnaissant. Son époux, mon enseignant à l’Ecole de journalisme de Kinshasa ISTI-IFASIC-UNISIC, encadreur de ce groupe de prière Full Gospel Kin Presse avec les Hommes d’Affaires du Plein Evangile ; nous aurons fait un parcours d’ensemble dans nos vies. Plus qu’une séparation, ce n’est qu’un aurevoir d’avec Da Huby et Mzée Tharcisse, cette femme et cet homme de foi qui auront marqué de leur emprunte plus d’un durant leur court passage sur cette terre des hommes.
Roger DIKU à Bruxelles pour afriwave.com