Des intenses combats entre les troupes loyalistes des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) appuyées par les patriotes Wazalendo contre la Rwanda Defense Force (RDF) et ses milices terroristes dits M23 se poursuivent sur plusieurs lignes de front en province du Nord-Kivu.
C’est un tournant dans les relations entre les deux pays voisins, la RDC et le Rwanda avec le rappel par Kinshasa de ses diplomates à Kigali en donnant 48h au Rwanda pour cesser toutes ses activités diplomatiques dans le pays. Dans une lettre adressée à l’ambassade du Rwanda à Kinshasa daté du 24 janvier 2025, le Ministère des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et de la Francophonie a tenu à « informer du rappel des diplomates de l’ambassade de la RDC à Kigali avec effet immédiat. Par conséquent, le Ministère des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie demande aux autorités rwandaises compétentes de tirer toutes les conséquences de cette décision en cessant, dans un délai de 48 heures, toutes les activités diplomatiques et consulaires de l’Ambassade de la république du Rwanda à Kinshasa. La RDC s’engage à respecter toutes les procédures diplomatiques et à assurer une transition ordonnée de cette décision » peut-on y lire.
Cette décision ferme des autorités congolaises intervient peut-être plus que trop tard alors que le dernier ambassadeur du Rwanda en RDC, Vincent Karega, déclaré persona non grata ; avait été prié de quitter le pays, chose par lui faite depuis le 31 octobre 2022. En décidant de cette rupture diplomatique qui ne dit pas encore son nom, les autorités congolaises devraient rester fermes face au Rwanda, pays agresseur depuis 30 ans déjà.
Car face à la fourberie rwandaise, la fermeture de toutes les frontières terrestres entre la RDC et le Rwanda serait également une bonne chose avant peut-être une vraie guerre déclarée entre les deux pays. Les condamnations internationales se multipliant sans aucune sanction ont prouvé de leurs limites avec l’hypocrisie des nations, la tragédie du Congo perdurant à cause de son hospitalité légendaire.
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Les blindés de l’ONU en feu
C’est une image forte qui restera pourtant, celle d’un char de la Monusco en feu en cette journée tragique de samedi 25 janvier 2025 après une attaque délibérée de l’armée rwandaise contre les forces de l’ONU et de la SADC qui a fait plusieurs morts. Comme le Rwanda, ses milices affidées du M23 et de l’Alliance Fleuve Congo n’ont des limites que leur arrogance agressive en et contre la RDC, c’est l’ONU qui encaisse et paie les frais aujourd’hui.
Le samedi 25 janvier 2025, dans les environs de Goma, treize soldats –sud-africains, malawites et uruguayen– déployés au sein la force régionale de la SADC ou de la mission de l’ONU (Monusco), en ont payés de leur sang dans les combats. Cette tragédie au sein des forces internationales intervient deux jours après la mort du Général Major Peter Chirimwami, Gouverneur militaire du Nord-Kivu jeudi 23 janvier 2025. Une ignominie condamnée en des termes forts par le gouvernement congolais.
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Face à ces provocations, qu’en serait-il de la réaction de l’ONU sur la situation en RDC dont la réunion du Conseil de sécurité initialement prévue le lundi 27 a été avancée ce dimanche 26 janvier 2025 à New-York ? Est-ce ce serait ce déclic pour enfin imposer des véritables sanctions contre le Rwanda et ses dirigeants depuis 30 ans qu’ils agressent la RDC ?
Ce même samedi, l’armée sud-africaine confirmait la mort vendredi de 9 militaires dans l’est de la RDC, où ils combattaient au sein de la force régionale de la SADC ou de la force de maintien de la paix de l’ONU (Monusco). L’armée malawite pour sa part faisait état de trois de ses soldats tués déployés au sein de la force de la SADC et l’Uruguay annonçait la mort d’un soldat déployé au sein de la Monusco.
La Monusco –engagée dans les combats– avait fait état plus tôt de neuf Casques bleus blessés. Pas de bilan officiel du côté de l’armée congolaise qui avait communiqué dans l’après-midi pour « féliciter » les forces engagées. Le vice-gouverneur de la province du Nord-Kivu, le commissaire divisionnaire Jean-Romuald Ekuka Lipopo déclarant que si le M23 et l’armée rwandaise arrivaient à Goma, « ce sera leur cimetière ».
Neuf militaires sud-africains tués : 7 de la force de la SADC, 2 de la Monusco
« Après deux jours de combats acharnés contre le groupe rebelle M23 dans l’est de la RDC, le contingent sud-africain et ses homologues ont pu stopper l’avancée du groupe rebelle vers Goma, la capitale provinciale de l’est de la RDC. Les forces hostiles du M23 avaient lancé une attaque à grande échelle contre nos troupes dans l’intention de prendre le contrôle de Goma, mais elles n’ont pas pu avancer en raison de la résistance héroïque de nos vaillants combattants. Nos forces ont non seulement pu stopper l’avancée du M23, mais elles ont pu le repousser. L’intention du M23, entre autres, est également de prendre le contrôle de la ville de Goma, mais il a rencontré une forte résistance de la part du contingent SANDF, qui a réussi à l’empêcher d’entrer dans Goma », précise les forces armées sud-africaines dans le communiqué.
« Au cours de cette vaillante résistance contre les rebelles du M23, la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) a perdu neuf (9) membres vendredi 24 janvier 2025, après deux jours de combats acharnés. Sept (7) de ces membres faisaient partie du contingent sud-africain déployé à l’est de la RDC en décembre 2023 dans le cadre du bloc régional de 16 membres de la Mission de la SADC en République démocratique du Congo (SAMIDRC) et deux (2) membres étaient de la Monusco. Le nombre de blessés reste à confirmer, mais quelques-uns ont subi des blessures d’une gravité variable », ajoute le communiqué.
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Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi pour afriwave.com
