Les supplétifs de la Rwanda Defence Forces (RDF), l’armée rwandaise ; connus sous le nom de l’AFC-M23 ont tenu leur premier cirque public dit « meeting populaire » au Stade de l’Unité de Goma ce jeudi 06 février 2025. À la commande, Corneille Nangaa Yobeluo toujours marqué de près par les soldats tutsis rwandais.
L’objectif de ce rassemblement était une tentative de « rassurer » la population qui demeure hostile à cette nième aventure des rebelles terroristes qui ont organisé un véritable « pogrome » lors de la prise de la ville de Goma le 27 janvier 2025. Une chasse à l’homme organisée par l’armée rwandaise chaque nuit pour traquer et assassiner des jeunes gens qualifiés d’éléments FDLR.
Une situation qui a amenée la Cour Pénale Internationale (CPI) de La Haye a lancé un « appel à témoin sur la situation dans l’Est de la RDC. La période concernée étant comprise entre le 1er janvier 2022 jusqu’à ce jour, prenant en compte les violences de ces dernières semaines principalement dans la ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu ».
L’ONU comme les institutions sanitaires de la place ayant fait état de plus 3000 personnes tuées à Goma et dans ses environs parmi lesquelles des civils et des soldats de maintien de la paix, suite à des mois d’affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles terroristes milices de l’armée rwandaise dits AFC-M23.
Le Bureau du Procureur en appelle à toutes « les parties concernées, victimes et témoins, organisations nationales et internationales, société civile », à partager tout élément de preuve en leur possession, en rapport avec les allégations de crimes commis par toutes les parties. De son côté, le gouvernement congolais s’apprête à présenter dès ce vendredi 07 février 2025 une motion au Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève en Suisse pour demander une enquête sur ce qui s’est présenté comme des « violations massives » des droits de l’homme à Goma.
Il semblerait que des personnes venues au Stade de l’Unité de Goma avaient été obligées d’assister à ce « cirque » de mauvais gout après l’armée rwandaises et ses milices aient commis des pires massacres dans la ville. La population serait sortie contrastée et dubitative face au discours tenu qui n’apporte rien de spécial car ayant l’air du déjà entendu.
« Nous sommes là, notre objectif c’est de vous apporter la paix. Tous les enfants de Goma, dormez bien, car vous êtes libérés. Vous êtes libérés. Est-ce que vous voulez qu’on reste à Goma ? Non, nous allons confirmer jusqu’à Kinshasa. J’insiste, nous irons jusqu’à Kinshasa » a hurlé le chef rebelle Corneille Nangaa dans sa tentative de rassurer la population sur la situation. Et comme un défis à son encontre, des chants contre les rebelles ayant été entonnés en l’honneur du Chef de l’Etat au cri de Tshisekedi Président.
Une administration parallèle
En l’absence des autorités du pays installées provisoirement à Beni, les rebelles terroristes ont profité de leur meeting pour présenter leur administration parallèle issue du communiqué publié mercredi 05 février 2025 au soir. Ainsi, Erasto Bahati Musanga est désigné comme gouverneur de la province du Nord-Kivu. Connu pour être le chef des finances de l’Alliance fleuve Congo (AFC-M23, il l’avait échappé de belle en janvier 2024 lors d’une frappe de drone menée par l’armée congolaise.
Selon les experts de l’ONU, il fait également partie des responsables chargés de superviser les recrutements au sein du mouvement. Il sera secondé par deux gouverneurs adjoints, dont Shadrack Amani Bahati, un ancien député provincial de la précédente législature et membre de la majorité présidentielle qui a trahi lorsqu’il avait appelé à un dialogue avec l’AFC/M23.
Outre la nomination des gouverneurs, d’autres personnes ont été désignées en qualités des nouvelles autorités de la ville de Goma et des administrateurs des territoires. Ce sont les cas de Julien Katembo Ndalieni nommé maire (bourgmestre), assisté de Désiré Ngabo, nommé maire adjoint qui est un ancien membre des Wazalendo, ces groupes d’autodéfense locaux sensés soutenir les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Pour rappel, Désiré Ngabo avait auparavant occupé le poste de porte-parole du NDC (Nduma Defense of Congo), un mouvement proche des forces armées congolaises. Cependant, selon des sources sécuritaires, sa présence au sein de l’administration mise en place par l’AFC/M23 soulève des questions sur la loyauté au sein de certains groupes Wazalendo.
Mandat d’arrêt international
La justice militaire du pays a émis un mandat d’arrêt international contre Corneille Nangaa, séant présenté comme le coordonnateur politico de la rébellion armée AFC-M23. Un autre mandat d’arrêt international a été lancé contre Jean-Jacques Mamba, ancien député national du Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, aujourd’hui cadre de l’AFC/M23 et refugié à Bruxelles. Pour rappel, les deux hommes ont été condamnés à mort en août 2024 par la justice militaire congolaise, notamment pour appartenance à un mouvement insurrectionnel.
Alors que l’avenir de Goma comme la situation de la région restent incertains, c’est ce vendredi que se tiendrait en Tanzanie la réunion commune EAC-SADC dans le cadre d’un sommet régional extraordinaire sur la guerre dans l’Est de la RD Congo. Félix Tshisekedi comme Paul Kagame y étant annoncés.
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