Modeste Bahati Lukwebo, 2ème vice-Président du Sénat congolais a reçu une autorisation de se rendre à Bruxelles accompagné de son Assistant, Elamenji Kayembe Pierre.
Dans un document daté du 17 février 2025 signé le président de la Haute assemblée Sama Lukonde Kyenge Jean-Michel, on apprend que le séjour de 24 jours soit du 18 février au 13 mars 2025 à charge du Sénat, et donc du contribuable congolais ; serait justifié par le motif de « soins médicaux » à l’étranger en Belgique pour être plus précis.
Co-propriétaire d’un Centre médical de Kinshasa géré par ses enfants, en l’occurrence Médecins de Nuit et bien connu des tous ; on ne comprend pas le pourquoi ne s’est-il pas fait soigné dans son propre institution qui passe être l’une des plus chères de la capitale ? Pendant ce temps, la majorité de la population est incapable de se faire soigner correctement alors que les dignitaires se permettent les meilleurs hôpitaux de l’Europe.
En politique active depuis la tenue de la Conférence Nationale Souveraine (CNS) des années 1990 sous Mobutu jusqu’à ce jour, Modeste Bahati Lukwebo qui passe être un véritable « dinosaure » insubmersible a su traverser tous les régimes depuis Laurent Désiré Kabila à Félix Tshisekedi en passant par Joseph kabila. Eternel ministre dans tous les gouvernements successifs tout comme au poste des grandes responsabilités, on dit de lui un négociateur féroce lorsqu’il s’est assagit de se placer lui-même ou les tiens aux postes en vue dans le pays.
Le comble ce que là où les mauvaises langues parlent d’une « fuite » à l’étranger et à l’instar des nombreux politiques dont ceux du Sud-Kivu aujourd’hui sous occupation rwandaise, Bahati comme les autres leaders de sa province sont demeurés aphones dans toutes les langues et aux abonnés absents.
A propos de Bahati, « Ça saute aux yeux, le type a ses nombreux intérêts à Bukavu et au Sud-Kivu. Penses-tu qu’il n’a pas négocié avec les autres ? Même s’il ne rejoint pas officiellement Nangaa et consorts, les questions au conditionnel se posent bien qu’il faut faire semblant pour ne pas encourager l’hémorragie dans notre camp » explique une source sous anonymat.
Dans cette tragédie, ils ont laissé le chef de l’Etat Félix Tshisekedi dans la « solitude du pouvoir » pour assumer seul les turpitudes d’une classe politique congolaise en déphasage avec les réalités du quotidien de la population. Ne serait-il pas normal que dans la logique des choses, il se fait qu’après cette guerre injuste qui déchire le pays ; tout doit réellement changer par des décisions difficiles à prendre si l’on veut encore voir le pays se redresser un jour.
CIKUYI TUBABELA à Bruxelles pour afriwave.com
