C’est une scène qui resterait dans les annales de la politique mondiale, celle de cet échange verbal d’une rare violence entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky habillé comme à son habitude dans une tenue aux accents militaires, et non en costume-cravate et son homologue américain, l’imprévisible Donald Trump assisté de son vice-président JD Vance.
Tout avait commencé quelque temps devant les caméras du monde entier dans l’antre du fameux Bureau Ovale à la Maison Blanche de Washington face à la presse, où le chef de l’Etat ukrainien était invité pour la signature d’un accord sur les minerais ukrainiens, censé assurer un soutien américain à l’effort de guerre de l’Ukraine qu’il n’a pas signé en fin de compte.
C’est JD Vance, le vice-président qui lance les hostilités en reprochant au président ukrainien, venu chercher le soutien de Washington après trois années de guerre contre la Russie, de « manquer de respect » aux Américains.
Donald Trump visiblement très en colère a appelé Volodymyr Zelensky à conclure un accord en le menaçant de « laisser tomber » l’Ukraine : « Vous vous êtes mis en très mauvaise posture et vous n’avez pas les cartes en main… Vous jouez avec la vie de millions de personnes. Vous jouez avec la troisième guerre mondiale (…) et ce que vous faites est très irrespectueux pour le pays, ce pays » pour lequel il devait être « reconnaissant » en l’occurrence les États-Unis. « Concluez un accord [avec la Russie], ou nous vous laissons tomber ».
Face à ce déferlant, Volodymyr Zelensky ne s’est pas démonté du tout. Comme un symbole de résistance depuis 3 ans d’une guerre d’agression par « l’ogre » russe, il est resté droit dans ses bottes qui devait être un modèle des d’autres dirigeants du monde, notamment africains afin de se faire respecter.
Une attitude qui lui a valu un soutient des alliés occidentaux, européens en particulier scandalisés par l’altercation et qui ont fait bloc derrière lui : « Vous ne serez jamais seul » ont-ils lancés après l’échange-pugilat entre Volodymyr Zelensky d’un côté et le couple Donald Trump-JD Vance de l’autre vendredi 28 février 2025. Une réunion est attendue ce dimanche 02 mars 2025 à Londres au Royaume-Uni avec la présence du président ukrainien.
Le journaliste Joseph-Emmanuel Bunduki Kabeya donne un autre éclairage sur ce qui s’est passé à La Maison Blanche : « En ce qui concerne la rencontre entre Zelensky, le président américain et son vice- président ; il y a lieu de se poser la question de savoir pourquoi cette « empoignade » verbale a eu lieu devant les caméras plutôt que derrière les murs feutrés des salon qui gardent les secrets des conversations entre dirigeants. Je suis d’avis que Zelensky a été humilié à la face du monde et que Trump lui fait comprendre que lui et son vice-président sont sur la même longueur d’ondes et que lui Zelensky est présenté comme l’obstacle à la paix. Trump prend de l’avance sur une éventuelle tournure négative des événements. Il ne sera pas accusé de n’avoir pas cherché la paix. Dans sa stratégie, Trump joue au pompier et l’association de son vice-président est une manière de montrer leur unité sur la question de l’éventuelle poursuite de la guerre par les européens. Ces derniers devront prendre en charge à leur frais les conséquences à moyen et à long termes les retombées de leurs velléités guerrières ».
Et de poursuivre : « C’est aussi un signal donné aux européens. Les USA ne participeront pas à l’aventure guerrière qui a démontré à la face du monde que l’OTAN n’était qu’une foudre de guerre sur papier. Après 3 ans de guerre non déclarée officiellement, l’OTAN n’a pas pu mettre en danger l’armée russe qui est en train de conquérir l’ensemble du Donbass. Cette confrontation à la Maison Blanche est aussi un avertissement pour tous ceux qui se pensaient à l’abri sous le parapluie Etats-Uniens. L’objectif avoué de Trump est de s’occuper des USA. Il n’a donc plus le temps d’être ralenti dans sa démarche par des guerres budgétivores allumées par les démocrates. En proclamant à l’envie durant sa campagne son credo « Make America Great Again », Trump dit en d’autres mots « charité bien ordonnée commence par soi-même ». Il s’occupe des problèmes états-uniens. Les autres, se débrouillent eux-mêmes. Que chacun comprenne le message. Pour ceux qui ne comprennent pas, la manière dont l’USAID a été réduite au silence n’est qu’un échantillon palpable à ne pas négliger ».
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi pour afriwave.com
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