En véritable visionnaire, Tshisekedi avait parfaitement cerné la machine Kagame. Il lui a fallu déconstruire systématiquement le narratif rwandais bâti sur 30 années de mensonges. Pour ce faire, la RDC, sous la direction de Fatshi, devait reconstruire son image diplomatique et convaincre le monde qu’il pouvait compter sur le Congo.
Le mérite de Tshisekedi est d’avoir commencé par la fin alors que tous voulaient qu’il commence par le début. Je m’explique : Là où de nombreux Congolais ne voyaient que des voyages présidentiels futiles, Kagame lui-même avait déjà identifié le danger potentiel. Cette situation le mettait profondément mal à l’aise.
Permettez-moi de nous rafraîchir la mémoire : Tshisekedi savait pertinemment qu’avec Kagame, seule une démonstration de force serait efficace. Il fallait adopter le langage de la puissance, sans quoi Kagame ne fléchirait jamais. Dans cette logique stratégique, il était impératif de réformer l’armée. Tshisekedi n’accordait pas une confiance totale aux FARDC, car celles d’il y a 3-4 ans ne possédaient pas les capacités nécessaires pour mener des opérations d’envergure. La plupart des officiers étant encore redevables à Kabila, lui prêtant allégeance.
Parallèlement au recrutement, comme alternative salutaire, Tshisekedi a procédé à une restructuration de la hiérarchie militaire. C’est alors que Tshiwewe et compagnie entrèrent en scène, provoquant la fureur de Kagame qui, comprenant la manœuvre de Tshisekedi ; activera le M23. Nous sommes fin 2021, voilà le virus M23 réactivé. Celui-là même que Kabila et une certaines presse avait prétendu avoir défait en 2012. Faux.
Comme vous le savez, Kagame ne peut opérer en RDC sans complicités internes. Il s’appuyait sur des officiers à sa solde, des traîtres qui lui transmettaient contre des sommes dérisoires, les détails des plans militaires, des intentions et des mouvements des FARDC, des documents confidentiels et top secret se retrouvaient sur la table de Kagame. Avec la réorganisation du commandement des FARDC, les objectifs de Kagame devenaient compromis. C’est ainsi qu’a débuté cette guerre que nous subissons aujourd’hui.
Kagame avait anticipé, des années à l’avance, il avait vu ce que de nombreux Congolais refusaient de voir. Tshisekedi, imprévisible et « dangereux, capable de tout », selon les propres termes de Kagame ; est aujourd’hui celui qui fait vaciller un régime tyrannique vieux de plus de 30 ans. Tshisekedi a privilégié une approche douce et diplomatique pour déstabiliser Kagame. Et il a réussi. Kagame lui-même pressentait que ce moment arriverait, sans savoir exactement comment et quand. Dans tous ses discours d’il y a 3-4 ans, Kagame n’a cessé d’adresser des messages subliminaux de résilience, de ténacité, d’encouragement, parfois de menaces, à son peuple et à la communauté internationale.
Aujourd’hui, face à cette avalanche de sanctions qui s’abattent sans en finir sur lui, seuls les Congolais honnêtes et lucides peuvent reconnaître que les initiatives diplomatiques de Tshisekedi ont porté les fruits escomptés.
Les sanctions canadiennes contre le Rwanda : Un impact économique qui frappe les citoyens ordinaires.
Le Canada a annoncé des sanctions contre le Rwanda en réponse à l’ingérence militaire du président Kagame et au soutien du groupe rebelle M23 dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Ces mesures vont bien au-delà de la simple rhétorique politique et auront des conséquences concrètes sur la vie quotidienne des Rwandais.
Analysons en détail des sanctions
Embargo sur les exportations technologiques
Le Canada va cesser de délivrer des permis pour l’exportation de biens et technologies contrôlés vers le Rwanda. Les implications sont profondes :
Suspension des coopérations gouvernementales et commerciales
La décision du Canada de suspendre les accords intergouvernementaux et le soutien aux activités du secteur privé aura des répercussions significatives :
Limitation de la participation aux événements internationaux
L’exclusion du Rwanda des événements internationaux aura un impact économique considérable :
Conséquences économiques à long terme
Les sanctions vont probablement :
L’impact réel : Les citoyens ordinaires paient le prix
Contrairement aux élites politiques qui restent protégées, ce sont les Rwandais ordinaires qui subiront les conséquences :
Une politique étrangère à haut risque
Ces sanctions sont la conséquence directe de la politique agressive de Kagame dans la région, en particulier en RDC. Chaque décision de guerre a un coût économique énorme, payé non par les dirigeants, mais par la population.
Les sanctions canadiennes ne visent pas à punir les citoyens rwandais, mais à mettre la pression sur un régime qui privilégie les aventures militaires aux intérêts économiques de son peuple.
Une question cruciale pourtant demeure : Jusqu’à quand les Rwandais paieront-ils le prix des décisions irresponsables de leurs dirigeants ?
FNK
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