Par Mobutu Nzanga Ngbangawe @NzangaMobutu
Depuis près de 30 ans, la République Démocratique du Congo endure une déstabilisation orchestrée par le régime rwandais. Cette agression a débuté en 1996 lorsque les régimes dirigés par les Tutsis au Rwanda, en Ouganda et au Burundi ont envahi le Congo, alors appelé Zaïre, sous le faux prétexte de poursuivre des génocidaires. Or, le Congo n’avait aucune implication dans le conflit interne rwandais.
L’objectif réel était l’expansion territoriale et l’exploitation des vastes ressources naturelles congolaises. Lors de cette invasion, des milliers de réfugiés ont été massacrés entre 1996 et 1997. Cette guerre, qui se poursuit encore aujourd’hui, a fait plus de six millions de morts, en faisant l’un des conflits les plus meurtriers de l’histoire moderne.
Depuis 1996, le régime rwandais s’appuie sur divers groupes armés pour maintenir l’instabilité et asseoir son contrôle sur l’Est du Congo. Avant l’émergence du M23 (2012 à aujourd’hui), le régime soutenait l’AFDL (1996-1997), le RCD (1998-2003) et le CNDP (2006-2009). Ces groupes ont alimenté les conflits, violé la souveraineté congolaise et facilité le pillage des ressources.
Les actions du régime rwandais au Congo s’inscrivent dans une longue histoire d’instabilité régionale. En 1972, le gouvernement tutsi de Michel Micombero au Burundi a perpétré un génocide contre la population hutu, une tragédie largement ignorée par ceux qui prétendent défendre la justice. De même, en 1993, les Accords d’Arusha devaient instaurer la démocratie au Rwanda, mais le Front Patriotique Rwandais (FPR) les a sabotés, redoutant une défaite électorale.
Un an plus tard, en 1994, le président rwandais Juvénal Habyarimana et le président burundais Cyprien Ntaryamira, tous deux Hutus, ont été assassinés lorsque leur avion a été abattu au-dessus de Kigali. Cet événement a déclenché le génocide rwandais et a encore aggravé l’instabilité dans la région.
Ces cycles de violences ethniques et de domination militaire ont alimenté l’instabilité en Afrique centrale depuis des décennies. Au début des années 2000, le Rwanda a justifié sa présence militaire en RDC par la présence de la milice hutu des FDLR, un prétexte qui ne justifie en rien l’exploitation massive des ressources congolaises. Pendant ce temps, en 2000, le Rwanda et l’Ouganda se sont affrontés à Kisangani –une ville située à plus de 500 km de leurs frontières– pour le contrôle des richesses minières congolaises, ravageant la ville.
Il ne s’agissait pas de sécurité régionale, mais bien d’une quête de domination économique, prouvant que l’implication du régime rwandais au Congo a toujours été motivée par la cupidité plutôt que par la stabilité. Pendant des années, le régime rwandais a trompé le monde en affichant une façade de stabilité tout en alimentant les conflits au Congo.
Aujourd’hui, la vérité est incontestable. L’administration Trump a montré l’exemple en affrontant cette réalité, poussant l’Occident et d’autres alliés à exiger des comptes et à œuvrer pour une paix durable.
La République Démocratique du Congo ne tolérera plus la violation de sa souveraineté. Nous appelons les partenaires régionaux, les organisations internationales et tous les défenseurs de la justice à se tenir à nos côtés. Ceux qui alimentent la guerre et l’instabilité doivent être tenus pour responsables. Le peuple congolais mérite la paix, la sécurité et le droit de décider de son propre avenir.