#pourunecapitalepropre, c’est le nom d’une campagne citoyenne de sensibilisation et de dénonciation lancée depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux par des kinois. Et pour cause d’interpeller l’administration et les autorités sur l’état d’insalubrité généralisée dans la ville et capitale du pays que tout le monde souhaite assainie par des mesures urgentes. Hier encore chantée comme Kinshasa la belle et aujourd’hui l’ombre d’elle-même, Kinshasa est devenue une décharge publique à ciel ouvert où n’importe qui peut venir déverser ses immondices sans se préoccuper des conséquences de la saleté, cause et source des plusieurs maladies.
« Ne baissons pas les bras, ne nous taisons pas ; battons-nous pour notre bien-être. Nous sommes une force et nous pouvons faire bouger les choses », c’est entre autres slogan que l’on entend face à la léthargie de ceux qui sont aux affaires. Parmi ces citoyens courageux et qui se veulent responsables, nombre des confrères journalistes qui dénoncent ce spectacle désolant de puanteur avec des immondices qui s’amoncèlent dans les décharges sauvages comme publiques à chaque coin des rues comme dans chaque commune.
A côté des immeubles et autres constructions neufs de la nouvelle bourgeoisie, des montagnes d’immondices à la puanteur nauséabonde font concurrences que personne ne peut dire les ignorer. Raison de ce cri d’alarme pour une capitale devenue l’ombre d’elle-même et pour laquelle tout le monde devra se mobiliser pour son bien-être comme le crie la journaliste Gudule Bwalya. Quelques améliorations substantielles sont certes remarquées par-ci par-là avec le ramassage des immondices par les services de la ville avant que des inciviques ne viennent en remettre de nouveau. Une vraie question de mentalité.
Depuis la fin du programme en collaboration avec l’Union Européenne en novembre 2015, la ville de Kinshasa est devenue un dépotoir à ciel ouvert où la problématique d’assainissement et de la gestion des immondices sont aux abonnés absents. La guéguerre de jadis entre le gouvernement provincial de Kinshasa et celui central de Matata ne semble avoir rien résolu. Trois mois depuis que le gouvernement Samy Badibanga est en place, c’est comme si les choses se sont empirées.
Eau, électricité et routes
Outre la question de la salubrité publique avec la gestion des immondices, Kinshasa c’est aussi un autre casse-tête pour l’eau, l’électricité et les routes. Ces dernières sont dans un état de délabrement indescriptible et sont à la base des nombreux accidents de circulation constatés dans cette ville. Pendant ce temps, les caniveaux non récurés nous ont fait preuve de leur incapacité à drainer les flots lors de la dernière grande pluie diluvienne dans la capitale. Conséquence, des inondations et des morts contre une population déjà démunie de tout.
Nous y reviendrons.