C’est une alerte sécurité depuis hier soir dans Kinshasa, ville capitale province qui se barricade. Et ce, en prévision de cette journée du 21 août 2017 où le gourou de la secte Bundu Dia Kongo; Zacharie Badiengila dit Ne Muanda Nsemi a encore appelé ses adeptes à descendre dans la rue pour chasser le régime Kabila.
En effet, après leur première action mitigée du lundi 7 août 2017 pour laquelle il affirmait avoir fait un match nul avec le régime, l’homme politique Ne Muanda Nsemi qui se dit le « grand maître de la sagesse Kongo » avait promis d’en remettre le couvert ce 21 ; en intensifiant la dose de sa riposte.
Si les chancelleries occidentales de Kinshasa commencent à alerter leurs ressortissants à garder prudence dans leurs déplacements qui doivent rester les plus stricts minimums possibles ; le gouvernement pour sa part étoffe son dispositif sécuritaire. C’est ainsi qu’on a vu apparaitre dès hier soir des véhicules blindés de la police prendre position dans certains carrefours de la capitale.
Le premier de ces barrages a été aperçu depuis hier soir du côté de l’avenue Roi Baudouin non loin du Pullman Hôtel (Ex-Grand Hôtel de Kinshasa) alors que d’autres risquent d’être placé au cours de la nuit et aux petites heures de la matinée. Les forces militaires sont également visibles dans les patrouilles.
Que cache toutes ces manifestations ?
Lors de la première journée des manifestations des adeptes de Bundu Dia Kongo dans Kinshasa comme dans le Kongo Central, plusieurs arrestations avaient eu lieu : une vingtaine d’individus communément appelés makesa, gourdins et grigris en main, rubans rouges ceignant leurs têtes. Pour les services de la police, ce n’était ni moins ni plus une « tentative de coup d’État » pour renverser les institutions établies.
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Or, certains conseillers proches des ministères chargés de la Justice et de la Sécurité estiment avoir affaire à des illuminés. Côté opposition c’est tout un autre discours : Ne Muanda Nsemi ; le fugitif qui semble ne pas être recherché depuis son évasion de la prison de Makala au matin du 17 mai 2017 est de connivence avec le régime. Ainsi, au travers de ses appels aux troubles à l’ordre public ; le pouvoir trouvera en lui son bras séculier pour instaurer son « Etat d’urgence » et ainsi ne plus organiser les élections pour le départ de Kabila.