La première tripartite officielle CENI-CNSA-GOUVERNEMENT ouverte le samedi 14 octobre et les travaux en commissions débutés le lundi 16 se sont clôturés hier mercredi 18 octobre 2017 comme prévue. Un communiqué final de 3 pages a sanctionné cette première rencontre des institutions chargées d’évaluer le processus électoral en cours. Et comme il fallait s’y attendre, pas grand-chose en termes de décisions prises comme l’estime un observateur de la vie politique congolaise ; sinon ce flou entretenu à dessein poursuit-il.
Pourtant, l’enthousiasme était de mise au départ comme le soulignait Joseph Olenghankoy Mukundji dans son tout premier communiqué de presse d’invitation et qui risque d’être son dernier. Tout au long des 3 jours des travaux, une série des Tweets signés par lui sont venu montrer une face idyllique du déroulé des travaux. Or selon des indiscrétions internes, les querelles des « chapitres » ayant apparues dès avant même la convocation de cette réunion. Et ce notamment concernant le lieu de la réunion et qui la convoque, Olenghankoy s’étant rendu compte qu’il ne pesait d’aucun poids face au rouleau compresseur de la Majorité qui l’a utilisé pour affaiblir et diviser la vraie opposition explique un cadre de la même majorité.
Quelques-uns de ces tweets : Joseph Olenghankoy @NkoyJoseph « #TRIPARTITE Nous avons été visité hier par le 1er min issu de l’accord de la Saint-Sylvestre pendant les travaux en commissions. #CONFIANT » écrivait le président du CNSA le mardi 17 octobre 2017 alors que les travaux se déroulaient encore en Commissions et bien avant la séance de clôture des travaux et le communiqué final du mercredi 18 octobre 2017. Le même jour il écrivait encore : « Joseph Olenghankoy @NkoyJoseph #RDC #CNSA #CENI #GOUV La tripartite a pris une vitesse de croisière, la journée d’hier 19 octobre a été consacrée aux travaux dans trois commissions ».
Il faut le rappeler que la réunion de pré-évaluation s’était tenue à Kananga il y a un mois et Olenghankoy n’y avait pas participé ; estimant qu’il revenait au CNSA d’en prendre l’initiative et non au Gouvernement, encore moins à la CENI. Celle de la 1ère tripartite ouverte samedi au Palais du Peuple de Kinshasa, aurait dû avoir lieu au Kongo Central, à Kisantu comme proposé par la CENI. Encore un choix pas apprécié du président du CNSA, organe qui du reste se plaint d’avoir l’impression de subir la loi de la CENI et de la Majorité présidentielle (MP). Ce qui du reste est une évidence.
La sortie communicationnelle du président de la CENI, Corneille Nangaa n’est pas venue non plus arranger le climat entre les trois institutions. Olenghankoy pourtant allié de Bruno Tshibala dans leur dissidence semble aujourd’hui se retrouver seul. Il l’a fait comprendre lorsqu’il estimait devant les médias que le n° 1 de la Centrale électorale a mis le CNSA devant un fait accompli en faisant des annonces préalables consistant à ne pas envisager des scrutins en 2017 mais en 2019 et réclamant au moins 504 jours à compter de la fin des opérations d’enrôlement qui se poursuivent encore dans les Kasaï.
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Le clash du dernier jour, Olenghankoy ne signe pas
Le scenario de « la discorde » pressenti dans notre article du 15 octobre 2017 est presque celui survenu en fin de compte. La guéguerre CNSA-CENI-GOUVERNEMENT a prévalu jusqu’à la fin des travaux que la mauvaise d’humeur du président du CNSA s’est manifesté dans son refus de signer le document final comme le note un cadre de la Majorité présidentielle ayant requis l’anonymat.
Dans les 14 points dudit communiqué, une ambiguïté et un flou entretenus car aucune précision ni sur la tenue des élections, encore sur la date de publication du calendrier électoral consensuel et réaliste. Et comme pour toujours « prolonger le glissement » sans limite, un drôle de réveil tardif et une souvenance de l’existence des congolais de l’étranger comme écrit au point 4 : « recommandons à la CENI, en ce qui concerne l’élection présidentielle, de lancer l’opération d’identification et enrôlement des congolais de l’étranger ».
Une bizarrerie dans le communiqué finale, son point 11 qui stipule sans aucune précision « Avons pris conscience des réalités du chemin ‘’critique’’ des opérations qui vont suivre l’étape de constitution du fichier électoral (jusqu’à quand ?), ainsi que les délais y relatifs jusqu’à la tenue des scrutins (mais quand) et l’installation des nouvelles institutions ».
Tout au long du même communiqué, il est fait allusion aux dispositions pertinentes de l’accord du 31 décembre 2016 sans qu’on spécifie lesquels. Enfin le document se termine en son point 14 par un « appel patriotique à toutes les parties prenantes et à l’ensemble du peuple congolais à soutenir et accompagner le processus électoral en cours jusqu’à la tenue effective des élections »
Pour un autre observateur, « Joseph Olenghankoy Mukundji, un habitué de jeu de double face depuis les années 1990 refait aujourd’hui l’amère expérience de la trahison car même son allié Tshibala ne semble plus émettre sur la même longueur d’onde que lui ; les intérêts matériels personnels obligent. L’attaque contre sa résidence alors qu’il ne s’y trouvait pas étant un premier avertissement de cette violence politique à venir mais que vit déjà la population » conclut-il.
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